
Rondinaja où s’est réunie l’eau minérale,
nous trouvâmes des incrustations fragiles,
des tartres durcifiés, tout troués, formant
comme des amas de tubes cylindriques.
M ais fatigués des courses de la journée,
nous déposâmes nos minéraux et nos plantes
chez M. le docteur Ve-gni, et nous retournâmes
à l’auberge des Ricorsi, où nous
passâmes la nuit. Nous y dormîmes peu,
soit à raison de la chaleur que nous avions
éprouvée, soit à cause de la petitesse de
notre chambre où nous étouffions.
Le i i , avant le lever du soleil, nous:
nous acheminâmes au-dessus des Ricorsi,
vers les vignes de Campiglia, en grimpant
sur une colline toute nue appelée
Poggio RicciuolL Nous y trouvâmes une
grosse massse de roche siliceuse, brune,
dont le sommet sortoit à fleur de terre.,
Quelques-uns de ses côtés étoient tout
parsemés de cristaux de roche couleur de
grenat, mais la roche étoit si dure, que
j ’eus toutes les peines du monde à en détacher
quelques fragmeps avec mon gros»
a u M ô n t a M i a t a . ±9
marteau. La pierre qui se trouve le plus
abondamment sur ces hauteurs est Goltdlîm
calcaire et effervescente*
En descendant dans les ravins du Poggio
Ricciuoli nous y trouvâmes une brèche
dont la base est calcaire, rotissâtre, avec
des filamens spatheux , et dès fragmens
d’asbeste vert. Dans quelques morceaux
on voyoit l’asbèste vert stratifié sur un
côté de la brèche qu’il couvroit presque
entièrement. Nous trouvâmes même dans
les environs quelques morceaux d’asbeste
vert détaché.
Dans lé fossé qui se trouve au-dessous
des vignes de Campiglia nous trouvâmes
du gabbro v e r t, brun, parsemé de petites
taches blanchâtres. Chargés des échantillons
de ces diverses pierres, et de plusieurs
plantes, nous retournâmes aux bains de
St.-Philippe, emmenant avec nous un jeune
homme de Campiglia pour nous servir de
guide pendant le reste de la journée.
Nous nous arrêtâmes de nouveau à
St.-Philippe chez M. le docteur Kegni