
leurs châtaigneraies. Ainsi donc le pepcrîtw*
la nature de la terre semblable à la pouzzolane
qui couvre une grande étendue
de terrain, et l’aspect de ces lieux nous
persuadèrent que déjà nous marchions
sur les ruines d’un ancien volcan éteint ,
comme l’avoit observé Pietro Michelin,
et plusieurs autres d’après ce Savant.
La chaleur du jour et la fatigue de
la marche avoient déjà détruit le bien
que nous avoit fait éprouver la fontaine
de la prairie ; nous étions de nouveau
désolés de la soif la plus ardente. Un
berger qui faisoit paître son troupeau à
quelques pas de là, nous fit cadeau dé sa
provision d’eau qu’il tenoit dans un barillet
, et nous témoigna tout son regret
de n’avoir ni vin ni lait à nous offrir.
Nous vidâmes le barillet, et quoiqu’il
y eût très-loin de là à la fontaine pour y
aller renouveler sa provision d’eau, nous
ne pûmes jamais le déterminer à accepter
la moindre récompense, en répétant constamment
oh per questu poi no ve 9 comme
à ü M o n t a m ï a t I. x i
eût eu horreur de nous faire payer
un peu d’eau. Cela me rappela ce berger
q u i, positivement sur les mêmes montagnes
, offrit avec tant de joie et avec
tant d’ingénuité une écuelle de lait frais
au Pape Pie II (*). Mais on croira facilement
que notre berger en avoit agi
plus généreusement , car il n’avoit pas
l’honneur d’offrir à boire à un Pape.
Tandis que nous descendions à pied ,
et que nous recueillions du sable volcanique,
et les plantes rares qui se ren-
controieni dans ces lieux arides, un bour*
geois de l’abbaye qui nous avoit observé
de derrière un buisson où il se tenoit
caché, s’approcha de mon compagnon,
et lui demanda en tremblant ce 'que nous
faisions là. Ce pauvre homme ( comme il
nous l’avoua ensuite ) nous avoit pris pour
des arpenteurs publics envoyés par le
Gouvernement pour refaire l’estimation des
champs , et crut que nous allions augÇ)
Voyez Comment, Pii II. Lib. i x. pag. 401.
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