
la pouzzolane, vomis dans cet état par
les anciens volcans, ou provenant de la
décomposition des roches volcaniques, et
qui ont été transportés et déposés ensemble
dans divers points de la montagne , et
sur-tout dans les vallons ou tout autre lieu
aplati qui ont pu les arrêter et les retenir ;
des morceaux fréquens de carbure de fer,
tantôt détachés et errans, tantôt renfermés
dans des masses de peperino peut-être en
même temps que le granit, le porphyre
et la roche feld-spatheuse, vinrent se former
par la voie humide avant l’existence
du volcan ; du fer réduit en sable fin ,
brun, luisant, très-abondant le long des
ruisseaux, et qui semble tirer son origine
de la dissolution du carbure de fer ; des
couches de farine fossile, provenant du
peperino en dissolution, dissoute elle-même
ensuite par les eaux , suspendue et séparée
de cette manière des autres substances
insolubles ou plus pesantes, puis déposée
par le repos, et formant un sédiment fort
étendu -, de l’argile ochracée transportée par
les eaux, et qui se trouve aujourd’hui par
couches profondes de bol jaune et de
bol obscur ou terre d’ombre: enfin, de
toutes parts ou ne voit que décomposition
, dissolution et dégradation.
Au pied de ces restes ruinés de l’incendie
ancien, on voit de divers côtés
jaillir des sources d’eaux chaudes qui annoncent
que, si le volcan a cessé ses explosions,
le feu intérieur continue cependant
d’exister ; celles même qui paroissent dans
les lieux circonvoisins, et qui sont assez
fréquentes à la distance encore de plusieurs
milles du Montamiata , doivent peut-
être à ces mêmes feux souterrains la
chaleur qui les distingue.
Ainsi donc, ce seroit en vain que nous
chercherions dans les restes de cet ancien
volcan les scories, les pierres-ponces, les
verres, les efflorescences salines et autres
substances qui se trouvent si souvent et
même en abondance dans les volcans actuels,
et quelquefois aussi dans les décombres
des volcans éteints. I c i , où le