
ment au pouvoir de divers seigneurs,
elle devint partie de la république de
Sienne. Mais dans son origine , elle servit
au même objet que plusieurs forts et
forteresses semblables, lorsque dans des
siècles d’anarchie , chaque seigneur, soutenu
d’une troupe de gens désespérés et
capables de tout, et s’érigeant en souverain
d’un canton, tâchoit de se faire, dans
un lieu difficile et presque inaccessible,
un asile contre les représailles de ses voisins.
Cet endroit est aujourd’hui un bourg,
dont la population ne s’élève pas au*delà
de trois cents quatre - vingt - dix personnes
, en y comprenant la campagne.
La Rocca ainsi que Castiglione qui sont tout
près, sont du diocèse de Montalcino ; ils
relèvent l’un et l’autre du potestat ou gouverneur
de S, Quirico pour le c iv il, et du
Vicaire royal de Pien^a pour le criminel.
Les territoires de ces deux bourgs très-
voisins, se confondent l’un avec l’autre , et
sont tous les deux montagneux , pierreux?
ïnaigres et difficiles à cultiver. L’industrie
qui ordinairement se développe d’une manière
sensible dans les pays les plus stériles,
y est active et n’est pas sans succès ; c’est
par elle que l’on voit les croupes de
cette montagne , couvertes de champs
à blé, de vignes et de plantations nombreuses
d’oliviers , dans lesquelles on
remarque, sur-tout du côté de la Rocca y
des oliviers très-gros, très-anciens, et
malgré leur vétusté, vigoureux et portant
des fruits en abondance.
En continuant de monter sur le sommet
de la montagne , du côté du midi, on
rencontre Castiglion cT Or cia , éloigné de
la Rocca d’environ un demi-mille.
Castiglion d'Orcia étoit autrefois une
forteresse, ayant un bourg qui lui éroit
annexé. Il existe encore aujourd’h u i, sans
renfermer rien de remarquable ; il peut
contenir environ six cents cinquante ha-
bitans , en y comprenant ceux de la
campagne j mais la forteresse ou citadelle