
On étend sur cette claie un lit de châtaignes
de quatre pieds au plus de hauteur.
On allume le feu dans la partie inférieure
du séchoir, et on tetourne les châtaignes
jusqu’à ce quelles soient entièrement
sèches : alors, on les retire et on les
bat pour leur enlever leur ecorce et leur
pellicule, lorsqu elles sont bien blanches
et bien sèches , on les envoie ensuite
au moulin pour en faire de la farine.
Mais pour conserver la farine que
l’on ne consomme ou qu’on ne débite
pas tout de suite , on la met dans des
caissons ou coffres de bois, ou on 1 a
foule et comprime avec tant de force,
que pour l’en retirer, on est obligé d’y
employer le fer ; et pour quelle s’y
conserve mieux, on couvre cette farine
ainsi comprimée , d’un leger lit de cendre.
Trois mesures de châtaignes fraîches,
rendent une mesure de châtaignes seches;
et ces dernières, si elles sont bien fermes
et
et bien pleines , rendent presque une mesure
de farine.
Une partie de cette farine se consomme
dans le pays même, mais le restant s’envoie
au dehors, et particulièrement dans
la Maremma , où on la recherche beaucoup
pour l’usage des laboureurs pendant
l’hiver, et sur-tout pour les bergers.
C H A P I T R E X X I I .
La Val d’O rcia, la R o c c a , Castiglion
d’Or cia , et retour à Pienza.
JL a joutnée du x6 fut plus que suffisante
pour reconnoître cette partie du territoire
de Campiglia , dont nous avions déjà
parcouru une grande partie dans les premiers
jours de notre voyage.
Nous commençâmes donc, le 27 au
matin , à descendre par la route qui
conduit à la Kal d’Orcia et au grand
chemin de Rome , souvent errans à tra-
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