
hexaèdre, terminés par deux pyramides
aussi hexaèdres. Ils sont ou renfermés dans
la roche à fleur de terre, ou détachés
et épars sur la terre , où ils ont été dis*
persés par les pluies et les eaux courantes
côtes.
Au dessous du bourg, dans un lieu appelé
les Castagnetucci , on voit des masses con-*
sidérables de peperino gris, avec de grosses
veines rouges et noires dans toute leur
substance. En poursuivant notre chemin
au nord-est du village, entre le torrent
nommé le Vivo et la ferme de VAntea,
précisément au-dessous de l’Abbaye, nous
trouvâmes dans un petit ravin la pierre
calcaire, et divers lits de schiste gris-noir $
mais en continuant notre route dans cette
direction , nous remarquâmes que le
peperino descend plus bas, jusqu’au torrent
appelé la Pagliola, (*) et remontant ensuite
( * ) La Pagliola que l’on passe en suivant le chemin
qui est entre l’Abbaye et Campiglia, a sa source au-
dessus du Rigale, dans les coteaux les plus élevés
tJela montagne. Elle descend au-dessous de l’Abbaye,
vers la ferme de YAccoria et vers le
Rigale , s’élève ensuite vers le Poggellato
et vers le Piano dei Renai , dont nous
avons parlé ci-dessus.
Après avoir ainsi observé les limites du
peperino de ce cô té , nous remontâmes
au-dessus du bourg , et en avançant à
travers les châtaigneraies, nous allâmes
visiter les Lame delHacqua santa.
On y voit dans un champ appartenant
à M. ALlessandro Carli, plusieurs sources
d’eau minérale, appelées dans le pays aequo,
santa, (eau sainte). Deux d’entr’elles spécialement
m’ont paru plus abondantes et
plus fortes. Elles sortent de terre le long de
certains fossés. Leurs eaux sont froides, et
n’ont aucune exhalaison sensible de loin ;
mais si on en approche de près, on sent une
reçoit les eaux de plusieurs autres torrens, se dirige
ensuite vers le sud-est, se grossit insensiblement dans
son cours, devient la rivière nommée la Paglia que
l’on passe sur un beau pont auprès d' Acquapendente,
sur la route de Rome, et va se décharger dans le
Tibre.
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