
exposés aux exhalaisons sulfureuses de ces
lieux , et imprégnés par conséquent d’acide
sulfurique , sont changés en sélénites ou
sulfate de chaux. Mais comment Concilier
avec cela la présence de l’acide sulfurique
excédant, et du carbonate de chaux ? Je
pense que cette partie de carbonate de
chaux, non convertie en sulfate , c’est conservée
dans cet état, parce qu’elle s’est
trouvée revêtue de sulfate dé chaux formée
autour d’e lle , ce qui l’a mise à couvert de
l’action de l’acide sulfurique.
En effet, ayant plongé un de ces morceaux
de tartre dans l’acide sulfurique ,
j’ai vu tout son extérieur se changer en
sulfate de chaux, tandis que l’intérieur
s’est conservé pendant long-temps dans
l’état de carbonate de chaux, sans avoir
été atteint en aucune manière par l’acide
sulfurique.
Au-dessus et au-dessous des rochers tar-
treux sur lesquels l’eau minérale se préci-
pitoit autrefois, et sur ceux sur lesquels
elle coule encore aujourd’hui , nous
trouvâmes
AU M O N T A M r A T Ai I y
trouvâmes dans les creux où l’eau ne peut
atteindre aujourd’hui, une substance saline*
blanche , concrète 9 informe , et de saveur
tant soit peu amère, qui se dissout en partie
à 1 eau j le reste est insoluble et n’a aucune
saveur» La partie saline, soluble et amère
est du sulfaté de magnésie $ celle qui est
insipide et insoluble est du sulfate de chaux
qui rend moins sensible la saveur de toute
la masse»
En poursuivant notre route vers la montagne,
nous trouvâmes quelques grottes
appelées les soufrières. Ce sont des espèces
de cavernes faites de main d’homme pour en
retirer du soufre, et qui peut-être ont été
abandonnées parce qu’elles étoient peu
productives. On y entre par différens côtés,
mais 1 état d abandon où on les a laissées, et
le travail continuel de la nature, les rend
aujourd’hui d’un accès difficile. Leur embouchure
et leur intérieur sont tapissés de
concrétions en forme de stalactites tachetées
de jaune par le soufre, mais la majeure
partie d’entr’elles sont blanches, sur-tout
B