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Si on observe scrupuleusement leur
superficie luisante et cristalline, elle paroît
toute rude et tuoerculeuse, avec une apparence
de gerçures linéaires : tout cela
est beaucoup plus frappant si on le considéré
à la loupe. Leurs fragmens vus à
la loupe présentent la fracture d’un
verre. De plus, elles ont la légéreté,
la dureté et la fragilité du cristal artificiel.
La plus grande partie couvre une
substance spongieuse.
Nous en trouvâmes quelques-unes qui
etoient vides en dedans: leur cavité toute
tuberculee etoit absolument analogue aux
premières, et laissoient voir les éiémens
de 1 intérieur des autres, mais qui n’a voient
pu parvenir à remplir le vide à raison
de leur petitesse.
La beaute et la nouveauté de ces pierres
m’ont déterminé à en examiner les propriétés
et la composition. Voici le résultat
de mes observations :
Leur poids spécifique est à l’eau distillée
comme 1917 à 1000. Elles sont
Au Mon ta mi at a,3 10$
rrès-étincellantes. Tenues au feu jusques
à blanchir, et refroidies, elles conservent
leur poids et leur volume, et on ne voit
pas qu’elles en éprouvent aucune diminution.
Quand elles sont entières, les acides
n’ont aucune prise sur elles ; mais réduites
en fritte avec la soude, puis pulvérisées
et mises en digestion dans l’acide muriatique
, elles y perdent ^ de leur poids.
En examinant la dissolution , on voit que
l’acide en a séparé de chaux, et
S d’argile. 1000 O
Le résidu resté indissoluble , jeté dans
la soude fondue au creuset, s’y dissout
avec une vive effervescence. Tenu au
feu de fusion avec une dose convenable de
soude, il devient un verre limpide et
transparent. Il a également fourni un verre
très-limpide et cristallin avec l’acide phos-
phorique. Ce n’est donc absolument que
du silex. Enfin , telle est la proportion
des principes de ces pierres.
Silex .................940.
C h au x .......................0,10.
A rPelie...............