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IV. DILLÉNIACÉES. — Ü I L L E N I A C E Æ
11. — D IL L É N IA . — DILLEX IA Lin.
Du nom de J. Dilionius, p ro fe s seu r de botanique ù Oxford,
Arbres habitant l ’Inde et les régions voisines, à grandes feuilles alternes,
pcnninerves et persistantes. — Fleurs grandes, à réeeplacle convexe. Sépales
o, libres, persistants, charnus, enveloppant le fruit. Pétales 3, bien
plus longs que les sépales, imbriqués. Etamines en nombre indélini;
anthères linéaires à deux loges, débis renles pa r une fonte presque ma rgi nale.
Carpelles en nombre indéfini, soudés ou libres seulement au sommet
; styles aplatis, réfléchis sur l'androcée, stigmatifères sur la face supér
i e u r e ;'ovaires pluriovulés à placentas épais ; ovules anatropes . — Fruit
bacciforme, 9 - 2 0 coques, pulpeuses en dedans, charnues ct polyspermes.
Graines subréniformos, tég ument épais, sans arille.
Les nUlcnia so r app ro chent des Magnolia p a r plusieurs points, su r tout
pa r leurs lleurs. On en connaît une vingtaine d ’espèces, dont plusieurs
sont cnltivées dans nos serres; mais cc sont des plantes délicates,
exigeant des serre.s chaudes ot beaucoup de soins; elles redoutent tout pai-
ticulièrement l'humidité p e n d a n t la période do repos, ct ne doivent cependant
pas en manquer pendant la végétation. La ter re de bruyère r iche et
des engrais liquides, sont ce qui leur convient le mieux ; il leur faut en outre,
beaucoup de place.
On multiplie les Diüenia, soit pa r boutures à demi aoûtées sous châssis
bien chauffés, soit p a r graines que l ’on fait venir de leur pays d’origine.
Les espèces que l’on trouve le plus communément dans les cultures, sont
les suivantes :
1. — D. é l é g a n t . — D. Sl’ECIOSA Thunb. — Bot. Mag. lab. 449 et 301G. —
Indes Orientales.
Arbre pouvant atteindre dans son pays, ju sq u ’à 12 et 13 mètres do haut.
Tronc droit, à écorce épaisse, écailleuse ; r ame au x cendrés, ridés, glabres.
— Feuilles elliptiques, coriaces, dentées-serrécs, ressemblant nn peu à
celles du Chàtaigner, longues de 30-40 centimètres, d ’un vert gai clair,
glabres et luisantes en dessus, pubescentcs scabres sur les nervures en
dessous. — Fleurs odorantes, blanches, solitaires, très grandes, r e s s emblant
à celles de certains Magnolia. Pétales ondulés, veinés de rose. É ta mines
jaunâtres ; stigmates étalés en étoile. — Baie recouverte par le calice,
verdâtre, dn volume d’un petit melon ; pulpe visqueuse, diaphane.
P a r ses lleurs et ses feuilles, cette espèce est d ’un gi-and effet ornemental.
C’est un arbre de serre chaude, mais qui pour rail probablement se
contenter d’une serre tempérée. Fleurit rarement dans nos cultures.
Croit .an Bengal où il est considéré comme arbre fruitier. Introduit on
Angleterre au commencement dn siècle pa r Boxbnrgh, qui en envoya un
pied à Lady .\melia linme.
2 . — D. à c i n q c a r p e l l e s . — 0. PENT.AGVNA Boxb. — Colhertia cornmandclitia
DC.— Indes Orientales.
Petit arbre de 3-6 mètres, du Bengal. — Feuilles oblongues, pubcs-
c en te s snr les nervures en dessous. — Fleurs jaunes, solitaires, naissant le
long des branches nues de l ’année précédente. Pétales ovales, oblongs aigus
; ovaires ii cinq coques. — Baies pendantes.
Espèce très remarquable par la b c au lé de ses fleurs.
3 . B. s c a b r e s c e n t . — D. SC.ABBELLABoxb. — Wall. j)l. asiat. 22. ■
Indes.
Petit arbre de C-12 mètres, étalé, originaire de f Assam et du Sylhct
(Bengal) ; dépourvu de feuilles à l’époque de la fioraison ; rame aux cylindriques,
grisâtres. — Feuilles ellipti([ues, aiguës, de 30-40 centimètres de
longueur, dentées-serrées, spiniilées, atténuées à la base, pubescentes, scabres
sur les deux f a c e s .— Fleurs jaunes, odorantes, larges de 3-6 centimètres.
Pétales orbiculaires ou obovales, légèrement crénelés. Pédoncules
fascicules, axillaires, pourvus chacun do deux bractées opposées, glabres.
— Baies de couleur orange, du volume d’une cerise. — Le calice charnu
qui accompagne le fruit est acidulé, comestible.
Signalons enfin, comme espèces remarquables, le D. aurea Smith, à
lleurs jaun e citron et le D. ornala Wall, à grandes fleurs odorantes d ’nn
jaune vif.
1 2 . — H IB B E R T IA . — HIBBERTIA Andr.
Du nom de Hibbert, botaniste anglais.
Les Hibberlia sont des arbris seaux ou sous -arbr isseaux parfois sarmen-
teux ou volubiles, à feuilles péliolées ou sessiles, hab i tant l’Australie, les îles
de rOcéanie et quelques -uns Madagascar. — Fleurs solitaires, te rmi nales
ou paraissant axillaires, sessiles, dans une touffe de feuilles florales.
Béceptacle convexe. Corolle et calice pentaméres. Étamines en nombre indéfini,
les extérieures plus courtes. Carpelles 6-10, libres ou faiblement unis
à la base; ovaires l-lo'culaires à 2-4 ovules. — Fruit, étairion formé de 1-8
follicules à 1-3 graines arillées.
On connaît actuellement environ 80 espèces A’Hibbertia. Ce sont des
arbustes de terre de bruyère ou tout au moins de ter rains légers frais,
ü n les multiplie facilement de bouture. Ils demandent des situations fraîches
et ombragées. Généralement cultivés en serres froides ils pourraient
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