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XVIII. GÉRANIACÉES. — G E R A N I A C E Æ
8 2 . — P É L A R G O R N I U M . - PELARGOIIMÜM l . ’H é r i l .
Du g re c pélargos, rigugnc ; ullusioii à lu forme lUl fru it fig u ran t mi liée de cigogne.
I.es Felargonhiin. dont on connaît pins do .300 espèces, sont des herbes,
des so us arbris seaux ou des arbusles do lAfriiiue australe, rarcineiit de
l'Orient, à feuilles souvent odorantes. Ce genre est caractérisé pa r des
fleurs irrég'idiéres, solitaires ou plus souvent en cymes ombellilormes.
Calice .3 -i>artiles, à segment supérieur gibbeux à la base on prolongé en
éperon nectarifére, adnô au pèdicelle. Pélales o, ra rement 4, |)lus ou moins
ir réguliers; étamiues 10, inégales, inonadclijbes. donl 4-7 seulement sont
fertiles, plus 5 grandes, alternipétales. Cynécée formé d'un ovaire à .3 loges
oppositipétales, surmonté d'nn slyle à .3 branches stigmatifères; ovules descendants,
anatropes, 2 p a r loge. Le fniit, ordinairement accompagné à sa
base dn calice persistant, est scc, formé de .3 co(|ucs, et déhiscent de
manière à ce que c 1u k | u c loge on ciKjiie so sépare do 1 axe du fruit et se
relève élastiquoinent de la base au sommet; il so sépare également du style
une longue languelte qui siqiporte inférieurement la loge ct (]ui s arijue ou
s’enroule en spirale avec los appendices barbus, (¡raines à albumen peu
épais ou presque nul ; l'mbrvon ii colylédons plissés, indupliqués ou con-
volutés.
Les Pélargonium doivent êiro, sous le climat de l'aris, rentrés en serre
tempérée, bien éclairée, depuis la lin de septembre jusqu'au milieu de mai :
pendant ce temps on les arrose modérément et on les entretient avec la
plus grande propreté; on enlève notamment les feuilles desséchées ou
fanées et atteintes de moisissures, ainsi rpie les branches mortes ; les serin-
gages sont aussi indispensables ; la température ([ui leur convient le
mieux est celle de 10-12 degrés sans descendre au-des sous de 3. Avant
la rentrée en serre il faut aussi leur faire subir la taille et le remimtage ;
la première opération consiste à suppr imer les branches menues et à
rogner les plus fortes à 2 yeux, de manière à former la plante en une tête
régulière ; les pinçages sont aussi praticpiés p our aider à arriver à la
forme voulue; le rempotage consiste à donner des pots plus grands aux
plantes si elles en ont besoin, et une terre douce, légère, rendue fertile p a r
l’addition de bon ter reau ; on les tient ensuite pendant quelque temps dans
l ’ombre. Quant aux plantes destinées à l’ornementation des par terres , elles
doivent être mises en terre ordinaire de jardin, bien drainée, additionnée de
bon terreau gras ou de ter reau de feuilles ; puis on dispose le massif en dos
d ’àne afin d’éviter le séjour de l’humidité nu pied, ce (pic ces végétaux r e doutent
beaucoiq). Les arrosements ne doivent pas être faits pend ant les
grandes chaleurs, mais lo malin, avant 8 ou !) heures ct le soir après
4 heures.
On multiplie les Pélargonium de semis (piand on cliorche des nouvelles
variétés; dans ce cas on sème assez clair, dans une terre légère, on terrines
que l’on place sous châssis froids ou tièdes, près de la lumière et sur un lit
de sable de rivière ou d ’escarbilles, afin d’éviter les lombrics; après la germination
on fait les rempotages nécessités par le dcveloiipement des
sujets. Quand on veut multiiilier les. variétés fixées, on prati(|uo le boiitn-
rage qui réussit très bien pour ces plantes. On peut faire l ’opération pendant
toute la végétalion. mais c’est généralement au printemps ou à l 'automne.
On fait les boutures longues ou courtes, mémo aveo un f ragment de
tige muni d'une fouille ot d'un oeil, placé en ter re de bruyère ou de te r reau
de feuilles, k chaud, ou en plaçant chaque bouture en un [(Ctit godet,
enfoncé dans une couche ; eu ([uiu/.e jours ou trois semaines la bouture est
racinée, elle peul être dépotée et traitée comme un semis.
C'est p a r milliers (ju’il faut compter les variélés de Pélargonium
aujourd'hui cultivées, et tous les jours l’horticulture en crée de nouvelles.
Nous ne pouvons, à ee sujet, (|ue renvoyer le lecteur aux catalogues spéciaux.
Voici seulement les espèces ligneuses ou suffrutescentes les plus
intéressantes et regardées comme la souche de la plupart des variétés cultivées.
p, — p . à, fe u ille s zon é e s. — l’. ZON.ALE Willd. —G. Zonale L. — Cavau.
Diss. tab. 98, fig. 2. — Harv. et Sond. Flor. cap. I, p. 298. — Cap do
Bonne-Espériance.
Arbrisseau pouvant atteindre plusieurs mètres de liaut Q), â tiges r a meuses
,ferme s ; écorce mince verruqueuse. Feuilles pubescentes, vis([iieiises,
cordiformes. orbiculaires, lobulées dentées, maculées en dessus d'une zone
noire, parallèle au contour du limbe, ou mieux, formant une sorte de fe r à
cheval ; ces feuilles parfois panachées de blanc et de jaune. — Fleurs en
ombelles, longuement pédonculées; calice faiblciiioiit pubescent; pélales
étroits, cunéiformes, A an beau rouge carmin, passant, suivant les variétés,
du rose au blanc pur . On distinguo aussi des variétés k fleurs doubles. Cette
espèce est cultivée on Angleterre depuis 1710 et ca donné à la culture un
grand nombre de formes.
2 . _ p . fé tid e . — P. â f e u ille s ta c h a n t e s . — 1’. INQÜIMANS Ait.
Hort. Kew, H, p. 424. — Dill. Ellli. fig. 131. — Ilarv. et Sond. Flor,
cap. I, p. 299. — Ile Sainte-Hélène et Gap.
Cette espèce est indigène do f i le de Sainte- Hélène el du Cap do Honne-
Espérance. Les plus jeunes branches sont charnues, veloutées. Feuillos
la rg ement pétiolées, orbiculaires ronirormes, veloutées et un peu visqueuses
;l)L a Bev. Ilorl. de 18Si, p. 461!, signale un in d iv id n de ce tte espèce à th(6pilal de la
m a rin e , à Brest, ay an td m è tre s de h au t s n r 6 “ 20 de d iam è tre de la rg e u r do ram ifica tio n .
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