
(it lUITANlQUK n u s AlìllHES I.'IÎSI'ÈCI-; ET SON IIÊVEI.OI'I’EMK.NT 0 5
(■OMililiims lollos, c|iu> pariui les variétés siKiiilaiiéiiicnt liroduilrs par l in o
forino originelle, rer laincs siilisisloiil en aeriisaiit loujoiirs davantage leurs
earaclères propres, lundis que les autres disiiaiTiissoiil, Mais la relaliou de
la iiUiiilc sauvage avec lo luilieii exiérieiir est tout aulre ipie la relaliou de
la plante cultivée vis-a-vis de riimuiiie. Criui-ci prolège les [dautes qu'il
cullive ciiiilro leurs cniiomis ot contre li's rausos ipii lour sonl oonlraircs,
laiulis que lu piaule sauvage doit se protéger ellc-inênie. A tout instant sa
vio esl menacée [lar les aniinanx, [lar d'aulres piaules, p a r les iiilenqiérios,
Ole. Dans celle lutte iMuir roxisti'iice, co sont les individus li's pins capaldes
de résister aux eauses roulraires qui siilisisti'iil. Los variélés qui arcideulel-
leiuonl so Irouvent les mieux ap|iropriées au milieu, sc roiiriKiuisout seules
avec les caractères nouveaux, tandis que celles qui no sont [las sullisammcul
armées pour la lulte, disparais sent, lin un mol, il y a survivance du [iliis
apte. C’est pour celle l'aisoii ipie les earaclères el les iimiu-ièlès des iilaiiles
sauvages soul toujours en rappori avec lo milieu où elles vivenl, lin un cer tain
sens, la luüo pour l'cxislencc agii, à l'égard dos [ilanlos sauvages, comuie
l’homme vis-à-vis dos iilantes cultivées, en conservant ceux do leurs rara c-
lèr rs cl celles do leurs proprièlès les [ilus favorables à l'existcnco de l'espèce.
De la variation i[uo chai[uo iilauto éiirouvo à chaque genéralicm,
combiuéo avec la lutte pour rcxisli'iico, iiaisscullos formes a d a p té e s au luit
do la conservation. C’est ce ipie l'on a appelé la si^ecD'ou iia liir e lle au moyen
d e la lu t t e p o u r l'e x is te n c e .
La lulte iiour une plante donnée est toujours doiihle : il laul cju elle .s a -
d a p lc au milieu où elle osl, et ipi’ollo résiste aux autres idautcs. Ou coii-
roit, en cdet, que les plantes ai|ualiquos doivent être organisées pour vivre
dans l'eau, colles des forèls pour siipiiorlcr le couvert des arbres, etc.
L 'a d a p t a t io n sera donc, rousomlde dos cirrouslaucns qui lont ((u une
espèce végétale trouve réunies oii elle végète, los condilions les plus fayc-
raldes à son cxislcucc cl à sou dévehqipeiurul.
(Juaut à la lutte cuiilrc les autres ii'anlos, clic est d'au tan t [iliis vivo que
les individus veuani sur lo luêino terrain ont plus d ’alliiiité, co ([iii se comprend,
puisqu'ils ont les mêmes hesoiiis; d ’i ù il resulto que doux iilanles
peuvent lirosiiérer rôle à eôtc si elles appar licnuenl à des espèces ou à des
genres dilVérouls, tandis (|iie l’uue eloull'ora l'autre si elles soul de meme
espère ; d'où la couséipipuce très im|)ortaiilo ipio voici : d e to n ie s les v a r ié té s
p r o d u ite s p a r u n e p la n t e sn u v a ije , ce s o n l c e lle s q u i d i / f è r c n l h' p lu s q u i d o i v
e n t le m i e u x se. c o u s e r o e r , ta u d i s q u e les fo rm e s in t e rm é d ia ir e s q u i se r e s s e m b
le n t d a v a n ta g e , d o iv e n t d is p a r a îtr e p e n à p e u ; co qui oxiiliquo rabsoiice si
frèi|uoiilo des formes iuteriuèdiaircs eiilrc les variélés des osjieces s auvages.
Eu résumé, la comidi-li' uniformité des earaclères d'une plante procède
dn même oeuf. La très grande ressemlilanco cf la très pelile varialiou p ro cède
lie riiéréditè. Chez les variétés bien acreoluécs, l’hérédité est plus
éhiiguéc et la variation moins furie. Par coiiséqueiit. les ressemldauccs moins
grandes, comme les rossemlilauees plus grandes, sonl donc duos, à une
même rnuso.ii Y b é réd itc ,m a \si\ imc hérédité [iliis éloignée ; el les dilféreuecs
|)lus accusées, à la même cause que les dill'éreuccs moins aeciiséc.s, c’cst-à-
diro, à la variation, mais à une varialiou [dus longue ; c'est la ikénrie de la
descendance que l’on iicut ainsi formuler :
A tous les degrés, les cadres de la elassilicatioii uo soul ([uo des variélés
développées à par tir d'une commune origiiino. Eu sc développant ol
en divergeant de [ihis en pins dans le cours dos generations, colles,
issues d'un mémo individu, ont prodiiil siiccessivement, l’esiiècc, le genre, la
famille, l’ordre, etc.
D I bI rlh u ti« » !! « le s i>1t«ntCB In B u r l'n c c <le In t e r r e
Les diverses causes qui peuvent agir sur la dis ir ihuliondcs végétaux sont :
1“ Voxggè.nc, (|ui est assez imivorsellement distribué el dont il n ’y a pas à so
p r éoc cu pe r ; 2“ Veau, (|iii est absolument nécessaire à cerlaines osiièccs el
[)his 011 moins indisponsahlo à toutes; iP la chaleur, (|iii doit être en quantité
snflisanlo pour pcrmellre à la iihinle de végéler l’t de mûr ir ses graines;
t» Valiment, i[ui doit êire non soiilomont aqqu-oprii'i à la |danle, mais on iiiian-
lité suffisante; ü" la Inlle pour l'existence, qui existe entre los dill’érontes
plantes peut, dans beaiicoin) do cas, limiler l'oxlonsioii do certaines; los
animaux pouvoiit aussi limiler rexteusioii d ’autres et mémo los détruire
quand elles no sont pas siifUsaininont armées pour y résister ; G» la,répartition
antcri 'ure d’une espèce a aussi beaucoup d'iiilliieuco sur son oxleusioii :
c’est ainsi, que lo Hoiuiiier, qui so trouvait autrefois dans l'Europo lciu[)éréc
(pendant la période (|uateruaire), s'est, depuis sa réintroducUon, l'acilemcut
répandu.
AiiiE DES ESPÈCES. — Soiis riiilliiciieo dos iiriiicipales causes ipio nous
venons d'indiquer, elia([uo espèce a pris une extension [ihis ou moins
grande sur lo glolio. La surface occupée |)ur uue espèce donnée, est co i[u'im
nomme VAire géographique, de celte esiièeo.
L’aire d ’uu grand nombre d ’espèces est de forme très irrégulière, mais
elle est généralement plus étendue iiarallè lemont à l’éiiuateur ct peul éiro
agrandie dans co sens, si les conditions d ’existence et de dissémiiialioii s ’y
prêtent. 11 est aussi à rcin anp ic r (|uc les espèces des continents ont nature l lement
une aire plus grande que celle dos des isolées dans les océans.
I I a i u t a t . — (Iliaque espèce dans son aire géographiipic, ne se rencontre
pas également [lartout; elle s’y Inuivo toujours [ilus on moins disséminée on
groupée. Les lieux do l’airo géograpliiqnc liabilés [lar elle, cimslitucnt
SOS stations ou habitats.
11 y n des espèces à aire très étendue que l’on rcnooulro, pour ainsi dire,
dans tontes les parties du monde ; elles sont désignées sons lo nom
d’espèces fosmojoej/to, ot sont loiilos herbacées, l’armi les espèces d ’arbres
ipic Von [HHirrait citer comme ay an t l'a ire la plus clcndiio, so Irouvent les
(lonifères, los l’almiers, los Lcgimiincuses et les Myrlacècs.
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