
cimcironuos lancéolées ou ciiuéifoi'uies oliloiiguiis, acuuiiiiées, cuspidées,
entières, d’nn vert gai el un [leu Inisanles en-dessus, d'un verl [iiilo el finc-
iiiont réticulées en-dessous, finalement glabi'cs, cadmincs. J’édoncules
courts, soyeux, ferrugineux. — Fleurs solitaires pendanles, assez grandes, en
clocbe, d'un rongo pourpre noirâtre, apparaissant on même temps que los
feuilles. Sépales suborbiculaires ou ovales orbiculaires, révolutés au bord,
finement striés, vert jaunâtre. Pétales environ du double plus grand que les
sépales, les trois extérieurs ovales elliptiques on ovales orbiculaires, les
internes ovales, très rugueux eu dessus. Elamines longues de deux millimètres,
imbriquées, en capitide du volume d ’un [lois. — Fruits jaunâtres, pendants,
lisses, oblongs ou obliquement ovoïdes, draines de 10 à 13 millimètres,
d ’nn brun de châtaigne, tantôt elliptiques ct plus ou moins comprimées,
lantôt suhgloluileusos, quelquefois un peu courbées; mûrissent
rarement dans les cultures européennes.
Cette espèce croit dans les provinces do l’est des Etats-Unis : dans les Etals
de New-Yorli, sur les collines de Queenstown (Ontario), dans l’est et lo centre
de la l ’onsylvanie, dans lo snd du Michigan, dans l'esl du Kansas, dans le
sud, cl le centre de la Floride et dans la vallée do la rivière Sabine au Texas.
C’est nn arbre rustique, de ideine terre sons le climat de Paris ; il se plait
Comme le Tulipier dans les sols frais ot meubles mais non liumides, il est
rocbercbé dans l'ornementation pour sa lloraison precoce ol la beauté de
son feuillage. — Son bois est très léger (densité 0. 306), très souple et peu
résislaiit ; couches annuelles, rendues bien dislinctes p a r leur zone do gros
vaisseaux b é a n t s ; coeur jau ne brun, ombré de v e r t ; aubier plus clair.
En somme, co bois esl [leu employé.
Los nègres mangent loXruit de cet arbre, mais son odeur esl désagréable
êt sa peau laisse sur les doigts un suc qui cause dans les yeux, si on les
louche, des démangeaisons on une iutlammation douloureuse.
2. — A. g r a n d i f l o r e . — A. (ilt.ANDlFLOK.V Hort. — A . cono'ides Spach.
Végét. Pban. VU, p. 330.
Petit a rbre ou buisson, tout à fait semblable â Tcspèce précédente pa r
le por t et le feuillage, mais s’en distinguant par l'a spect de sa corolle,
dont les pétales sont Connivents ju sq u ’à leur sommet, en forme de cône py-
ramidal-lrigone. Los lleurs sont aussi plus grandes. Celte espèce, originaire
de la Floride, sc cultive comme sa congénère, mais elle paraît moins
rustique.
3. — A. p a r v i f l o r e . — A. PARVIFLOU.V Dun. — Caroline.
Arbrisseau également très voisin do VA. Iriloba dont il n'e st qu'une
variété. Feuilles obovales en coin, mucronées, pourvues in férieuremenl d’un
duvet roux, ainsi que les rameaux. — Fienrs sessiles, plus petites, à pétales
e.xtérieurs à peine deux fois pins longs que le calice.
L'espèce désignée sous le nom d ’A. glabra, doit èlre aussi considérée
comme une variété de TA. triloba.
10. — A N O N A . — ANOX A . Lin (vul. Corossol).
Nom de la plante à Saiiit-bomingiio.
Les A nona sonl des arbres on des arbrisseaux des régions chaudes de
l'Amérique ct aussi, mais en plus petites quantités, de l’Afrique ot do l ’Asie.
— Feuilles al ternes, simples ot sans stipules. — Fleurs terminales ou oppo-
silifoliées, solitaires ou groupées en une cyme paucillore, régulières et généralement
hermaphrodites . Réceptacle plus ou moins convexe. Calice a
3 sépales libres ou conncs, valvairos dans les boulons. Corolle à 6 pétales
en deux rangs de trois ; lo plus extérieur à pétales sessiles, aigus, entiers,
épais ou concaves, connivents ou étalés ; ceux du rang intérieur souvent
égaux aux premiers . Etamines en nombre indéfini, bilocnlaires, introrses,
à déhiscence longitudinale ; conneelif prolongé au-dessus de l ’anthère. —
Carpelles, également en nombre indéfini, se composant d'un ovaire surmonté
d ’nn style de forme variable ; ovules 2 , presque basilaires, ascendants, ana-
Iropcs. Ces carpelles deviennent charnus, so soudent plus ou moins entre
eux pour former un fruit agrégé ou syncarpe, ar rondi on ovale, pulpeux,
souvent odorant et comestible, lisse ou rugueux à la surface. Les graines
disséminées dans celte masse sont arillées ; l’embryon est situé au sommet
de l ’albumen ruminé.
Ec genre renferme actnelleraent près de soixante espèces que l ’on cultive
dans les pays chauds pour rexcellcnce do leurs fruils, souvent désignés
sous les noms de Corrosols el do Cachimans.
Ces fruits {Custard apple des Anglais) remplacent souvent dans lour patrie
les meilleurs de nos climats et il y aurait le plus grand intérêt à déve-
lo[)per leur culture par tout où elle est possible, c'est-à-dire, dans le midi de
l ’Espagne, du l’ortugal, on Algérie el, d ’imo nianièi’e générale, dans la zone
où prospère l’oranger. On pour rait même les cultiver plus an nord, dans
des serres chaudes ou tempérées, en pots, comme on cullive les cerisiers, les
pêcbers, les pruniers et on aurait un excellent fniit do plus. Plusieurs espèces
se trouvent déjà dans les cultures de la région Méditerranéenne, et ça
et là dans les serres chaudes ct tempérées des régions plus au nord.
Ces végétaux se muUiplienl facilement de graines, ce qui permet d obtenir
des variétés améliorées que l ’on pour rait maintenir, soit p a r greffe sur
les variétés sauvages, soit p a r marcottes, le s couchages, et mcme p a r le
bouturage àPétouffée. Voici los espèces les plus importantes :
t . - A. C h é r im o l i e r . — A. CIIEIIIMÜLIA Mill, et Lmk. — Nouv. Duhamel,
II, p. 83. — Bot. Mag. tab, 2011. — Spaeh. Végét. Pban. VII, p. 499. —
Naudin, Man. Acclim. p. 130. — Pérou ot Mexique.
Petit a rbre de 3 à G mètres à rameaux récliiiés. — Feuilles grandes, ovales,
lancéolées, soyeuses en dessous, d’un beau vert en dessus, aromati((ues, non
ponctuées. — Pédoncules solitaires, opposés aux feuilles, ferrugineux pubes-
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