Li' l)(iis do lil liiidiiiiie est dur, fragile, rougeâtre, odorant. On I’emiiloie en
Chino et au .la[)(m pour la fabrication d'objets d'inlérienr, de inarcpioterio
ct de lonr.
Ces Chinois mangent souvent, après lo repas, les graines de cet nrbro
pour faciliter la digestion, et [lOur se par fumer la bouche ; ils en font aussi
une ¡nfnsiüii avec la racino cl la boivent comme du thé. Los Indiens font
infuser les fruits dans l’eau et en retirent [uir la fermentation une lir|ueur
vineusc, eslimée, qno los Hollandais appollent aiiis-arach.
3. B. r o u g e d e l a F l o r i d e . — I. FLOHID.ANU.M Hllis Act. AngT. (1770),
[). 324, lab. .\H. — Lamk. 111, tab. 493. — Noiiv. ünbarnel. III, [). 291,
(ab. 47. — Bol. Mag., tab. 439. — Spacli, Vég. ITian., VII, p. 443.
— Floride.
Arbrisseau de 2 A3 mèlros ; écorce brune, un peu rougeâtre ; rameaux
dicliotomcs 011 sublricliotomcs a ramules divergentes; écailles dos bour geons
scarienses,ciliées, mucronées.— Fenilles longues de (i â 12 centimèlrcs,
lancéolées ou elliptùpies lancéolées, acuminées, d'nn verl foncé et luisant
en dessus, d ’un vert pâle en dessous, très glabres, très f inement p o nn ine r -■
vées; odeur aromatique très agréable. — Pleurs d'un beau rouge brun, à
odeur forte, formant une belle rosette de 4 à o centimètres de diamètre,
solitaires, terminales ; sépales membraneux, subdiaphanes, rougeâtres ci-
liolés, obtus; pétales environ 24, glabres, plans linéaires, presque égaux ;
etamiues 30 environ, beaucoup plus courtes que les pétales; ovaire caréné
au dos. — Follicules ordinairement 8 , formant rosace, odeur suave. Graines
bru lies.
Cette espèce croît naturellement dans la Floride orientale, sur les bords
do la rivière de Saint-Jean ct aux environs do Pensacola. On la cultive en
Europe, comme arbrisseau d ’ornement ; c’est une plante d ’orangerie sons
le climat de Paris el de pleine terre sous los climals plus doux.
4. — B. à p e t i t e s f l e u r s . — 1. PAllVIFEORUM Micb. FL Am. bor . -
Herb, de l'Ainat, tab. 330. — Nouv. Duhamel, 111, 190. — Cymbosternon
p a ro i/lo rim Spach. A’ég. Pban ATI, 440. — Floride.
Arbrisseau ou buisson de 2 tà 3 mètres, à tige dressée, très rameuse,
toujours vert, aromatique dans toutes ses parties, mais dont l ’odour sc
dissipe insensiblement en se desséchant. Ecorce mince, d'un gris cendré.
— Bois dur, fragile. — Fouilles lancéolées, obtuses ou aiguës, surmontées â
leur sommet d ’une glande ; planes, coriaces, d ’un ver t foncé en dessus, glabres.
— Fleurs réunies p a r 2-3 au sommet des jeunes-pousscs, pédonculées,
à odeur forte, plus petites que dans l’espèce précédente, d’un blanc soufre.
Calice 6 - 8 sépales verdâtres, sur deux r angs ; pétales, 0-8 en deux séries,
ovales, arrondis , médiocrement ouverts, les intérieurs plus étroits. — Follicules
longs do 10 à 22 millimètres, d'un brun roux à la maturité. — Graine,
du volume d'une petite lentille, amincie au bord, tégument jaunâtre, très
luisant, fintérioiir d ’nn lirun de cbâtaigue
\,a Badiane à pclitcs fieurs, découverte d’abord [lar Bariram el ensuite
par .Michaux, se ronconire dans toute la Floride et lo sud des Etats-Unis, lo
long des cours d ’eau. — Inlroduito on France en 1789 cliez Cels et au Jardin
(les Plantes. Comme la précédente, c’est une plante d ’orangerie sons lo
climat de l’aris et do pleine ter re dans lo Midi. — Fleurit en avril-mai.
7. DRIMYDE. — DRUIYS Forst.
Du mot g re c drim ys, âcre ; nom faisant allusion nu sa c âcre de l’ecorce.
Les Drimys sonl des arbres ou des arbustes toujours verts. Leurs feuilles
pourvues de nombreux points pollucides sont alternes et sans stipules.
Les lleurs quebinofois solitaires forment des cymos axilliaires plus ou
moins ramifiées, situées, soit sur,les pousses do l ’année, soit sur colles des
années précédentes. Ce sont des plantes très voisines des Badianes ; elles on
différent principalement par leur calice spathiforme avant I'anthèse, et
p a r leurs carpelles multiovidés devenant des baies à la mâturité.
Fleurs blanchâtres, odorantes, do grandeur médiocre. Galice petit, finement
strié, spathacé, souvent en 2-3 valves ; pétales 6-12 minces, beaucoup
plus longs que les sépales. Étamines 20-30, débordées pa r lo pistil ;
anthères petites, jau nâ t r e s . Ovaires 3-8 obovés, connivents, gibbeux ;
6-14 ovules horizontaux bisériés. — Syncarpe 3-8 baies obovées, en général
oligospermes par avortement.
On connaît environ 6 espèces de Drimydes, originaires : une dn sud de
l’.Amérique, deux do l ’Australie, une de Bornéo, une do la Nouvelle Calé-
donie et une do la Nouvelle Zélande ; mais on n ’en cullive guère que doux
espèces.
Ce sont des plantes qui veulonl, sous le climat do l ’aris, des serres Icm-
pérces et qui demandent le traitement des Caméllia, sauf qu'il leur faut un
sol plus frais, silico-argileux, ot autant que possible la pleine terre. On
los multiplie facilement de marcottes.
Les Drimydes sont reman piable s par leurs propriétés toniques ol a romatiques
et l’élégance de leur inllorescence.
1. — D. d e W i n t e r . — D. AVINTERI Forst. Gén., p. 84, tab. 42. —
Wintera aromatica Murr. syst. — D. p u n c ta ta Lmk. Diet. — D. granatensis
L. fil. — Amér. Sud.
Arbre do 10 â 12 mètres, ou arbris seau do 2 à 3 mètres, à écorce grise,
épaisse, brunâtre h r inté r icur . Bamoaux cylindriques tuberculeux.
Feuilles elliptiques lancéolées ou lancéolées oblongues de lü a 12 centimètres
sur 30 à33 millimètres, entières, charnues, lisses, glabres, un peu glauques
en dessous, pétioles 7-8 millimètres : pousseslisses, vert rougeâtre, a r ro ndies.
Corolle blanche â 6 pétales oblongs. — Syncarpo do 3 à G baies obovées.
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