A i
:ü'
XXII. - LÈGUIVIINEUSES. - L É G U M IN O SÆ
SO U S -PAM IL L E D E S P A P IL IO N A C É E S
C o r o l l e i r h é g u l i è h e . P r é l l o r a i s o n v e x t l l a i h e . E m r h v ü n c o u r b e .
Tribu 1. — Galé^écN, — (Jnleg/cæ.
h'iainiiu's diadelphes (d-l), quelquefois monadelphes. Gousse iiuiloculairc,
bicaloe, ou indéhiscente. l'cuilles pennées, rarement 1-3 foliolées.
152. — R O B IN IE R . — R0HIIS1A l.in,
Dûiliô par Linné à Jean Roiiin, professeur an -Muséiiin.
Arbre de rAmérique duNord, à feuillos oppositi-imparipennées, allernes,
àslipulessouventtransforiuées eu épines.Calice campanule, presque bilaliié,
à 3 dents; étendard large; slyle subulé, barbu antérieurement. Gousse
sèche, comprimée, il suture supérieure étroitement .nilée, polj'sperme. Bois
lourd, dur, nerveux, comprenant un aubier ol un duramoii distincts, jauiie-
lustré, ù peine maillé ; lissu fibreux, abondant, à filires fines et parois très
épaisses ; vaisseaux gros ot rapprocliés dans la zone du printemps qu’ils
rendent poreuses, fins et groupés dans los zones moyennes et externes ;
rayons médiillaii'cs fins, égaux, pou liants. .Miilt. de graines, de drageons et
de greffe.
1. — R. faux-acacia. — R. PSIÎÜDO-ACACIA Lin. — Miclix. f. Arb. 111,
f. 1. — Nouv. Duham. II, t. 10. — Lmk., Eneycl. t. 60(i — N des Etats-
Unis.
Arbre pouvant atteindre, à l’état d’isolement 22-27 mètres de haut sur
2“oÜ à 3“oü (1). Tige généralement divisée et se terminant par une cime
ample à brandies dressées cliez les jeunes arbres, étalées tortueuses chez
ceux Agés. Ecorcc des jeunes liges roussâtre, colle des arbres âgés brun-
roussàlre, largement crevassée, réticulée. Les brandies dos jeunes individus
vigoureux, les gourmands, les rejets et les drageons sonl armés de puissantes
épines provenant de la transformation des stipules dont elles tiennent
la place ; ces épines ne communiquent au système fibro-vasculairo du
rameau que par uu faible faisceau, ce qui ies rapproche des aiguillons ; ies
ramifications des arbres âgés sont généralement inermes. — Bourgeons par
2-.'), superposés, très pelils, nus, profondément enfoncés dans l’aisselle des
feuilles, dans une cavité tapissée de poils serrés et roussâtres, no se montrant
qu’au printemps, le plus élevé sur le petit axe se développant seul et
tardivement. La lige et les rameaux s’épuisent à leur extrcinilé, no produisent
pas de bourgeons terminaux et so continuent par des bourgeons a x illaires,
ce qui fait que la tige se bifuriiue pres(|ue Uuijours et ne traverse [las
,1) Voir pl. phololypiqiie. u» 3(1.
563
la cime. —- Feuilles â 3-12 paires de folioles, entières, ovales-elliptiques,
arrondies ou légèroment échancrées au sommet où elles sont mucronulées,
do consistance molle, vert glauque en dessous ot finalement glabres. Couvert
léger. — Fleurs blauclies, odorantes, en graiipes olilongues cylindriques,
denslllorcs, pendanles. Floraison mai-juin. Gousse brime, 8 centimètres
sur 12 millimètres do large, contenant 10-12 graines ovoïdes, comprimées,
brun foncé luisant. Fructification ot dissémination août-septembre.
En ce qui concerne la nature du sol, lo Robinier n’est pas difficile, il ne
redoute guère que oeiix argileux trop compacts ou crayeux secs, néanmoins
c'est sur les sols siliceux irais qu'il prospère lo mieux. Lu fructification
arrive do bonne Iieuro, dès 10-12 ans ot se renouvelle annuellement; ses
graines conservent assez longtemps leur faculté germinative si surtout elles
ont été gardées dans un endroit sec ; on on compte 32 â 30,000 par kilog.
Semées au printemps, ces graines germent 10-1,3 jours après et le jeune
plant apparaît .avec doux feuilles cotjlédonnaires entières, semi-ovoïdes
et alteint la première année de 30-00 centimètres de haut. Sa croissance
est rapide jusqu’à 00-70 ans, s’il csl isolé, surtout entre 21-43 ans ; en massif
lo maximum de croissance est plus tôt atteint.
L’enracinement dn liobinier est d’abord pivotant, mais le pivot s’oblitère
de bonne heure, produit des racines obliques et longuement traçantes qui
émettent de nombreux drageons et font de cet arbre une espèce très enva-
liissanle. Le sjeune s souches produisent aussi aliondamment des rejets v igoureux.
Alais cot arbre ne supporte pas le couvert, il dépérit rapidement
dès qu’il est dominé. Eu revanche, sa rusticité est à toute épreuve, des
froids de 30 degrés ne Font pas affecté en 1879.
Le Robinier se rencontre à l ’état spontané dans les monts .Alléglianys,
la Pensylvanie, jusqu’à la Géorgie du nord et atteint sa plus grande importance
dans la Virginie de l'ouest. Il est aussi considéré comme indigène à
l ’ouest de l’Arkansas, et naturalisé dans l ’est des monlagnes roclieuses. II a
ete introduit en France en 1001, de graines reçues directement de TAmé-
rique du Nord, par Jean Robin, professeur de botanique au Jardin des
Plantes, ot l’on peut voir encore aujourd'liui l ’individu le plus ancien de
Franco, au Muséum de Paris (1), planté en 1030 par Vespasien Robin et
duijuel sont très probablement sortis tous les arbres de cette espèce que
l ’on trouve actuellement en France (Rev. llort. 1873, p. 1.32). C’est l ’un des
plus beaux exemples d’acclimatement que l ’on puisse citer. On sait en effet
que le Robinier se rencontre aujourd’hui dans toute l’Europe et y lorme
souvent des massifs très étendus. D’ailleurs, des formes ancestrales ont été
trouvées dans la molasse suisse (le R. Regeli Hr.) (2) qui montrent que le
groupe végétait autrefois en Europe.
Bois lourd, très dur, élastique, fort, à accroissements annuels bien
marqués par 2 ou 3 couches de gros vaisseaux ; aubier mince, blanc jau-
(1) b l a n c h e p h o t o l y p iq u e , u » 49.
(2) De S a p o i 'l a , Origin e pal ioniologique des arbres, p . 313.
m
(!4|
L'I
M
■ël
A
'¡¿I
Î
il
i ■y*
'4
A A
7-
, 0 1
w
I: