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mieux, mais il prosiière aussi 1res liion sur ceux d ’aulres l'ormations, pourvu
i|u’iis ne soieni pas ti-op secs cl iiu'il.s soient assez profonds pour lui per mettre
le développcineiit do ses i-acines pivotantes. L’exposition chaude
est celle qu'il semble préférer.
l.e Mci'især se i-eprodiiit faeiicinent de luq au, soit naturellement, soit
après stratilioatiim en ter re jusqu'au pr intemps ; il lève avec deux feuilles
colylédonaires lenticulaires, entières. Le jeune plant ost vigoureux dès sa
naissance et pont alteindre la première année do 0 “ i0 à Ü"6Ü de liaulenr ;
place dans un milieu ipii lui convient, sa croissance ost rapide ju squ ’à 30 à
00 ans, puis elle décline plus ou moins rapidement sans dépas ser une c entaine
d ’années. .Vu point do vue do la lutte pour l'existence, le Merisier esl
assez bien armé, les oiseaux disséminent facilement ses semences, et sa
croissance vigoureuse dans le jeune âge lui permet de so défendre contre la
\ égétalion avoisinante ; de plus, ses racines superlicielles peuvent aussi
émettre des drageons. .Mais il a contre son expansion, qu’il suppor te mal le
couvert, qu'il dépérit assez rapidement quand il est dominé ot ([ue les gelées
printanières détruisent souvent scs (leurs précoces ; en revanche il est r é sistant
aux grands froids,et ce n ’est qu'au delà de 20 degrés q u ’il peut être
all'ücte. Le Merisier est comme les autres .Vinygdalées exposé à la maladie
do la gomme et ses fruits sont attaqués p a r la larve d ’un petit diptère,
YOrtuUscerasi, ipiiles rend véreux.
Buis. — .Aubier blanc, peu éiiais, coeur rouge brunâtre clair, veiné, luisant
et légèrement maille ; ce bois esl lourd, dur, nerveux, et prend un beau
poli, mais résiste mal aux alternatives de sécheresse el d ’immidité. D’une
lielle teinte r appelant l’acajou, si sur tout il a été avivé pa r l ’action de l’eau
de chau x uu do l ’acide azotique, il est recherché en ébénisterie ; ses jeu ne s
liges sont employées pour la fabrication des cercles de tonneaux ; on l’em-
[iloi aussi parfois pour menues charpentes d ’intérieur. Sa densité varie de
0,0 /9 à 0,583 (Alatbiou). D'après AA’erneck, sa puissance calorifique serait
pour des poids égaux à celle du hêtre comme 78,3 à 100, Son écorce
contiendrait, d'après Gassicuiirt, 10 % de tannin.
Le Merisier se trouve à l’état sauvage ct a tous les caractères de l'indi-
génat dans les forêts du Gliilan (Nord de la Perse), les provinces russes du
Midi du Caucase et de l’Arméiue ; mais au fur et à mesure que l'on s ’éloigne
de la région située au sud de Ja mer Caspienne et de la mer Noire, sa
présence parai t moins fréquente et moins naturelle (1). Do l ’ensemble des
laits actuellement connus, cot a rbre serait or iginaire des contrées ci-dessus
; de là, sa propag/ition vers l'occident se serait faite soit p a r le s oiseaux,
soit par les migrations des .Aryas, depuis p a r conséquent un temps fort
ancien, ce qui est d ’ailleurs établi pa r la présence de ses noyaux dans les
palalittes do la Suisse, dans une tourbe au-dessus des anciens dépéits do
l'àge de pierre, dans les habitations palafittes du lac du Bourgel d ’une
,0 De Candolle, Origine des plantes cultivées, p , 163,
époque postérieure, dans la station moins ancienne de Corcelelle, dn
lac do Noucliâtel ot dans la Torramaro de Parme. .Aujourd’liui le Merisier
csl non seulement naturalisé en Europe, mais aussi dans lo nord de l ’Indin
aux Etats-Unis, à Madère, etc. On sait que ses fruits sont comostililes et
recbercliés pour un grand nombre d'u sages domestiiiues, tels que ma r melades,
confitures, pruneaux, etc.; fermentes, ces fruits peuvent donner
une sorte de vin estimé, et, après fei'incntalion, avec les noyaux écrasés,
une eau-de-vie bien connue sous lo nom de Kirsch, dont le plus prisé esl
celui de la Forê t Noire.
Va r ié t é s .
Pa r la culture, le Mérisicr a donné naissance à de nombreuses variétés,
les imes ornementales et le plus grand nombre fruitières. On lo considère
comme la souche de toutes les variétés à fruit doux amélioré.
Les principales variélés ornementales sont ;
a. — p. M. A FLEURS DOUBLES. — P, A. flore pleno Duham. 1, p. 137.
— C. A . m u ltip le x Ser. — Belles fleurs blanches bien doubles.
b. — p. M. A R.-uiEAux r e t o m b a n t s . — P. A . pendula Ilorl. — C. ju lia n a
pendula Hort. — Hameaux retombants, lloar.s blanches. Sous-varicté
P. A . pendula roseaWev. llort. 1876, p. 328, f. 7 1, à rameaux souvent étalés;
Hours roses à pétales bifides ; passe pour originaire du .lapon.
c .— p. M. A FEUILLES DÉCOUPÉES. — P. A. asplenifolia uu la c in ia ta .—
î'euilles plus ou moins découpées ou rongées.
d. - p . M. A FEUILLES DE SAULE,
étroites.
— P. .4 longifolia. — Feuilles longues
P. A. ru h rifo e . — p . M. A FEUILLES ROUKES. iia . — Feuilles d ’un boa'n
rouge.
— p. M. A FEUILLES DE TABAC. — P. A. uicotianæfolia Lois., tab. 20.
C. decwnana Laun. — Aforiété du groupe des Guigniers, so faisant
r ema rq ue r p a r scs feuilles énormes rappelant celles du tabac. Fruit d'im
rouge tendre terminé pa r une protubérance en forme de mamelon.
Quant aux variétés fruitières, voici les plus imiiortantes, rangées en
groupes ou races.
Race I , Merisiers. — P . A . sijloestris Duluim.
F ru it p e tit, peu charnu, type sauvage.
M. à f r u i t n o i r . — L’a rlire s'élève moins ; feuiUes d ’un v e rt plus foncé, n e rv u re s
o rd in a irem en t ro u g e â tre s ; fru it allongé, p o rté su r une longue q u eu e ; peau presq u e
n o ire ; chnir te n d re , d 'u n ro u g e trè s foncé. Très reche rché p our la fabrication d u kirsch
e t p o u r co lo re r les ratafias.
M . à f r u i t b l a n c . — Cerise d ’un h lan c tir a n t su r le ja u n e et lég è rem en t te in té e de
ro u g e su r le côté ensoleillé, sucrée, plus estimée que la p récéd en te (I).
fl! Le, variétés les plus estimées dans les Vosges pour robtcnlion du Kirseli sdnt : la Rouje des Vosges
ou TineUe. la Buisseuse ou Noire des Vosges, ct dans la Franebe-Cointé, isCatelle.Ui Paviliard’, te Noire
douce, la Ronge douce et surtout la Marsotie.
N ota, — L e s noms pré c éd é s d’un a s té r is ç o c s e n t le s v a r ié té s les plus m é rita n te s .
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