
l / f f
/ H
i i. i
! i
I î
m - '
Caraclèiv.s ùol,ini,/i,os. - l /A i l a i i t c est un grand arhro, [lonvant atteindre
30 mètres ot [dus de liaulem- sur 3-3 mètres de cireontèrence (1). Son port
rapiiello celui du Noyer. Sa cime est étalée, subovoïde, aplatie ou en
parasol chez les individns âgés ; rameaux gros, d ’un roux fauve, à moelle
[dus foncée, abondante. Ecorce du tronc gris clair, finement gerçiirée, réticulée,
sans jama i s atteindre une grande épaisseur, lionrgeons petits, brun
roux, enfoncés à l ’aisselle des feuilles mères on des coussinets ct disposés
suivant l'o rdre pliyllotaxiquo 2/5. - Feuilles pétiolées, longues do
0"'30-()'»(i(), â 7-9 paires de folioles, plus une terminale ; ces folioles ovales
lancéolées, ponctuées, entières, sauf celles des premières paires p o u r vues
do un ou deux lobules â la base du iiord inférieur, luisantes en dessus,
pales en dessous, glabres, los inférieures alternes, les supérieures opposées ;
liéliole comimin, pubescent et laissant sur les pousses en tombant, une
grande cicatrice triangulaire où l ’on remarque de G à 8 traces de faisceaux
tiliro-vasciilairos ; ces feuilles apparaissent tard, en mai sons lo climat de '
P.ïii.s, ot exilaient quand on les froisse une odeur résineuse spéciale, dé-
sagréable. Mipnles subulées, eiuluqucs .—Fleurs petites «errfntm-,disposées
an sommet des axes en longues et largos [laniculcs do 2Ü-3U centimètres do
long ; ovaires rougeâtres ; ces fleurs apparais sent dans le courant de juillet
et répandent au moment de l’antlièse une odeur fort incommode qui a fait
souvent r o p t c r l’eniidoi de co végétal comme arbre d ’ornemonf dans les
grandes villes. — Samares oblongues, verdâtres ou rougeâtres avant son
eomiilet dévclopiiomcnt, gris clair à sa matur ité qui ar rive dans lo courant
d octobre. Un grand nombre d'individus restent stériles, co (¡ni s'explique
p a r la conslilution do la lleur qui peut cire imisexnée ou liermaplirodite,
non .seulement su r l e mémo aiTire, mais aussi sur des sujets dillércnts.
Bois. — Blanc jau n â t re ou jaune verdâtre légèrciiiont nuancé de rose, co
(pu le raiiprocho par l ’asiicct de celui du frêne. On ne distingue, â p rop remen t
parler, ni aubier ni bois parfait, mais, cliez les individus d'un certain âge, le
centre se fonce en couleur ol cela parfois d ’une façon assez nette pour constituer
un véritable duramen d ’un ton plus grisâtre. Sa densité varie de
0,,a8Ü-().620 {ech., écolo Grignon). On remarque dans cliaque couche
annuelle, au commencement, une zone étroite de 3-4 assises do gros v a i s seaux
béants, ne laissant pas, ou très peu d ’intervalles entre eux, puis une
zone où lis sont plus rares ot plus fins, quoique encore béants, enfin une troisième
zone plus compacte où ces éléments sont fermés, plus minces cl
réunis de manière à former des petites lignes sinueuses transversales, I ran-
cliant sur la masse par leur couleur blanc m a t ; l ’ensemble forme un tissu
très serré a aspect corné, translucide, dans lequel on ne distingue, même à
la loupe, aiicime organisation. Il résulte de cette structure que les couches
anuuelies sont nettement délimitées. Quant aux rayons médullaires, ils sont
nombreux, fins, un peu inégaux et bien visibles à l'oeil nu ; sur la section
h au te u r c i S t o u o r * ' ' " 28 m è tre s «c
radiale on remarque de nombreuses maillures d ’un lirun luisant, cle 1-2 inil-
limiHres de grandeur . Sur la coupe tangenlielle, so mesure la liauteur des
rayons, qni varie de 1-3 millimétrés.
Conditions d'existence. — h ’A ilante se reproduit facilement do graines,
et, dès la première année il peut atteindre 0'"30-0” 80 de hauteur Cet arbre
drageonno vigoureusement et très loin, et il n ’est pas rare de voir des
rejets â plus de 50 mètres des pieds mères, cc qui en fait souvent une plante
nuisible pour les cnllures voisines. L 'A ila n le rcqionsso aussi fortement do
souche cl donne dos cépées vigoureuses ; il suiiportc assez bien le couvert.
Pondant longtemps on a écrit que cet arlire prospérait dans les plus mauvais
terrains, mais il n ’en osl rien ; au contraire, il ne vient liien que sur
les sols profonds et meubles, dans les terres douces ou de consistance
moyenne, fralclies ou même liumides. Sur les terrains secs, maigres, do
nature calcaire ou crayeuse, il végète mal et dépérit de bonne heure ; il en
est de même sur ceux trop compactes. Mais, placé dans des situations qui
lui conviennent, il pousse vigoureusement ot dépasse à ccl égard nos espèces
indigènes. 11 entre tard en végétation (guère avant le mois do mai sous
le climat de l ’aris), mais celle-ci so continue sans inter ruption jusqu'aux
froids de lin d ’octobre ou novembre. Il n ’y a, contrairement à nos pr incipales
essences indigènes, q u ’une pousse annuelle; aussi, quand les gelées
ar rivent, les sommités des pousses no so trouvant pas suffisamment lignifiées,
sont-elles détruites sur une iongnenr plus ou moins grande, ce qui a souvent
fait croire à la non rusticité de l'arbre, taudis qu’elle est au contraire
très grande, puisque les sujets d'un certain âge résistent aux plus grands
froids, à 25" et mémo 30“ au dessous de zéro, comme en 1879. De sorte
que, p a r sa rusticité, p a r ses nombreuses graines, et par sa facilité de d r a geonner,
VAilante est non seulement une espèce liien armée pour la lutte,
mais même envahissante.
Utilisation et pro d u its. — L’Allan te est aujourd'liui si répandu en Europe
que l’on peut le considérer comme subspontané ; il entre dans la composition
dos massifs forestiers, et il est par ticulièrement précieux dans les
endroits peuplés de lapins qui le respectent complètement. Cet arbre est, en
outre, avantageusement utilisé pour maintenir les terrains meubles en
pente, tels que les remblais, les talus do chemin de fer et dos routes,
los berges des torrents ol los allerrissemonts de ces mêmes cours cl eau.
Si l ’on n ’a pas â redouter l'odeur do ses lleurs, XAilanle peut être aussi
avantageusement planté comme arbre d ’avenue ou le long des routes, où il
réussit souvent mieux q u ’aucune autre espèce. Il est, de plus, d'nn liel effet
ornemental, tout en étant très propre, puisque son feuillage, on dehors du
B ombyx cynthia, n ’est pas attaqué pa r les insectes.
Le bois de VAilante se travaille bien, prend un assez joli poli ol se fend
aisément. On peut l’employer d an s le cliarronnage e t â la. plupar t des usages
de l ’Ormo et du Frêne, tout en restant cependant inférieur à celui de ces
deux essences; il ne possède en effet ni leur souplesse ni leur résistance,
; w,
IH
<j Hii
.1 0
i