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Produits. — Mais la grande iinporlance de col a rbre réside dans son fruil
un dos ineillonrs connus. llOrangc r est aussi recherché dans rornementa t ion
pour son lieau feuillage ot pour srs fleurs; celles-ci sont, do plus, utilisées
pour la fabi-iealion do Veau de fleurs d'oranger, digestive, antisiiasmodique
et cei.lialuiiio; ces fleurs sont aussi parfois employées en conliscric pour
faire dos sortes de gâteaux ou des pralines; on en relire également l’essence
dite de A rrolt. La distillation dos feuilles et dos oranges tombées
après la lloraison. fournit une essence ipii porto lo nom de P e tit g ra in ; ces
fruils, recueillis plus tard, mais avant (pi’ils aient allcint leur ma tur ité,’sor-
venl à faire une leinlurc arnèro, stomaelii.juo. et surtout <lcs pois à cautères.
Lnlm, le zeste, on oiiicarpe jaune du (’riiit, fournil p a r exprcs.rion une grando
(jiianiilo (I luiiie volaiilo, ditn esfoence de P o r l u q a l .
Culture. — Pour exploiter VOranger avec avantage en grande culliiro, il
faul, indépendamment des coiuliltons climatériqiies ipie nous avons indiquées
ci-dessus, une terre riclio, meuble et fraîclie; il faut aussi ipie
le terrain puisse èlre irrigué iicndaul ies sécliercsses ; enlin, si les vents violents
sonl â redouter, comme lo mistral en Provence. le siroco en Algérie ou
10 northers au 1 cxas, il faut créer des abris, soit avec des plantations d ’arbres,
soit avec d ’aulres moyens, sans quoi l’on s’expose â voir les tleurs ar ra chées
011 hrùléos ct les fruits jetés â terre. Le terrain ayant été défoncé el ap p ro prie,
on idanto ,â la distance de .ü â 8 moires, des siijcls préalablement
grelles haul s do ()"80 à I mèlro ; dans lo conranl de l’année on donne los
lahonrs et les irrigations nécessaires. l,es plantations d'orangers d emandent
aussi de l'iclics fumures ; les meilleures substances sont ; les cornaillcs les
dehris de laine cl de poils, les tour teaux, les déchets de viande, en nn mot,
les malièrcs â décomiiosilion rclalivement lente; nn mélange do crottin do’
rlieval et de mouton, de l’uiiiier de vache ct do sels do potasse on de lie do
\iii est aussi excellent, surloul pour les arbres cultivés en caisses. La taille
est également une opération imporlante de la culture des Orangers; on
enlève au |)rinternps les hi-anches ct les imusses mor tes ou dépérissantes,
on laille colles (pii s’emportent ou qui s’ahaisscnt trop ot celles dont l’e.x-
trémilé ost lluelle ; on doit aussi éclaircir los parlies de la cime trop tonn’ues ;
enlin il e.st bon de mainlenir la tiHe de l’arbre dans une forme régulière.
Quant aux arbres cultivés en orangeries, les soins sont à peu près
les mémos sauf i[ue pendant l'hiver on doit seulement mainteni r la ter re
(les caisses fraîche, sans être humide, renouveler l’air do temps en temps,
bassiner les feuilles pour enlever la poussière ct maintenir la températiiriî
entre 8-10 degrés.
hn grande culture la récolte des premières oranges a lieu de la lin
octolu'C il fin de novrmiire et so continue pendant tout lo courant do l'hiver.
Un distingiio a Blidah ordinairement G qualités nn numé ros ; les numéros
I, 2 et .! sont généralement papillotés et mis dans des caisses de 240, 312
011 420 ; les aulres miméros non papillotés sonl mis dans des caisses de
1,000 à 3 compartiments, pesant de l lO à 115 kilog.
Un hoclnre d'oranger ie donne â Blidah, suivant M. Uli. .Toly, en moyenne
120,000 fruits e l s e payo environ 1,500 francs ; los soins sont évalués en
moyenne â 300 francs pa r hectare ; de sorte ((ii'il reste environ 1,200 franc»
nels. Un hectare en plein rapp or t v a u t â peu près, comme fonds, 0,000 francs,
co qui serait un beau iilar.cment s’il n ’y avait mallionreiisemont beaucoup
d ’aléas à courir sur los rccoUes ct la veiilo des liroduits.
Mais ce ii’osl pas luiit ; l’OraH(/(;r est aussi exposé à plusieurs maladies (lui
font parfois les [ilus grands ravages dans les plantations ; notamment à un
terrible insecto de l'ordre des Coccus, la punaise australienne, Scerga
purchnsi {Australian Hag], (pii dans beaucoup do pays, comme par exemple
au Cap (le Bonne-Espérance ot en Australie, a enliércraenl ancanli los
Orangers. Aux Ai^oros, vers 1845, cc Coccus a aussi pros([iie ontièr('inent
(lélru'itlos plantalions. En Californie, oii eet insecte a également causé de
grands ravages, l i a clé heureusement combattu par une Coccinelle {Vedalia
cardinalis), originaire de la Nouvelle-Zélande.
Dans la Floride, lo Coccus hesperidnni, Daclglopius cilri ou Cochenille
dos Orangers, a. fait aussi beaucoup do dégâts; on 1858 il avait presque
tout délruil. En Europe, cet inseclc n ’est malhcureusomeiit (pie trop
répandu ; il est d'un brun clair, rougeàlre, saupoudré d ’imo poussière
réroiise blanche, avec 17 a|)pondiccs eotonneiix de chaque côté ; il donne
lieu ix\a maladie blanche si fr6([iienln dans les orangeries des AIiies-Mari-
times, de la Corse, etc. En Australie, un papillon, l’Ophideres fullomeu
ou Noclna fullonica L, perce los oranges el on suce le suc, ce (pii les fait
tomber avant leur malurilê {/leo. Horl. 1S7G).
La Famagiiie. ou No ir des Orangers, fréquent dan.s les |ilantalions
(l’Europe, est dû â une cryiilogamo du genre Pleospora ou Fumago [F. sali-
rina Tul.) (pii se développe dans le subslratiim, formé |iar los déjections des
Cochenilles ou des Leeanium des Orangers.
Enfin, très souvent, les Orangers sont exposés â la maladie dite do la
gomme et â celle appelée p ourriture des racines, (pii les l’ail mour ir en |)rii
(le t emp s ; tel osl le cas actiiellomcul dans les provinces do l'esl do la
colonie du Cap do Bonnc-Esiiéranco.
Dans los cnllures des serres, les Orangers sont aussi souvent attaqués
[lar la [uinaise ou po u do l’oranger , Leeanium hespcridum, ([ui favorise le
(léveloiipemonl do la Fumagine, ([uo l'on esl obligé de combatiré [lar des
grattages, et des lavages à l’eau de savon ou au iiéirole.
V A R I É T É S
L'Oranger doux a donné pa r la cullure un grand nombre (le variétés;
liisso et Poiteau, dans lour ouvrage, n ’im décrivent pas moins d ’une i|iia-
ranlaine ; mais beaucoup sont aujourd'liui très rares ou m ê m e probablement
tout à fait disparues. Voici les plus imporlantes :
a — o. f r a n c . Riss. c t Poil, tab, 3. — Uaineaiix épineux Fcuillos ovales, pointues ;
pétiole pou ailé, — Fruits de moyenne g rosseur, plus nu moins glulmicnx, lég èremen t
chagrinés ; pulpe trè s douce ; m a lu rilê précoc e; variété des plus1 rrêéssiisstlautos aux l'roidi».
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