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Jjaie, souvent piriforme, s'ouvrant à sa maturité p a r 2 valves. (Jraine 1,
grosse, ascendante, entourée d'un arille, d'origine a la fois omliilicale ol
micropylairc, réliculéc ou réduite à des coupures variées formant réseau
vers le sommet; albumen gros, ruminé, dans lequel se trouve, près du micro-
jiyle, l'embryon qui est minime.
Le genre Muscadier comprend environ 80 espèces qui lialiitent les
partio.s tropicales des deux Mondes. La graine ou plutôt son albumen ost
connu sous le nom do noix muscade, dont on connaît los nombreux emplois
dans l’art culinaire.
Ces intéressants végétaux sont aussi quelquefois cultivés dans nos serres
cliandes, mais ils sont assez délicats ; il leur faul une excellente terre bien
drainée ol doivent être protégés contre les inseclcs dos serres qui attaquent
souvent leurs fenilles, p a r des lavages au jus de tabac ou autres moyens au-
jourd ’lun employés. Comme la reprise par bouture est assez diflicile, on a
conseillé, pour les multiplier, de les grofl'er sur les Laurinées on sur les A n o nacées.
L’espèce la plus cultivée est la suivante ;
1. — M. m u s q u é . — M. odorant — M. officinal. — M. MOSCIIAT.A
Tlumb. — M. fragrans lloutt. — M. officinalis L .—Bot. Mag., t. 218.—
Spacli, Yégét. Phan., pl. 143. — Lemaoiit et Decne, Traité gén. de Bol.,
p. 391. — II. Bn. Bot. méd., 0 98 .— Moluqiios.
Arbre de 8-1.3 mètres de liauteur, des îles Moluques, sur tout cultivé aux
îles Banda. Introduit en 1770 dans les ilcs de Franco et de Bourbon, il passa
ensuite en .Amérique. Branches nombreuses, étalées ; écorce d'un brun
gr isâ t re .—Feuilles persistantes, cour lement péliolées, ovales oblongues ou
oblongues lancéolées, acuminées, entières, coriaces, glabres sur les deux
faces. — Fleurs axillaires : les femelles en petites cymos pauciflnres ; les
mâles en fausses grappes avec des pédicelles arqués ; périanllie d ’un vert
jaiinàlre, couvert d ’un duvet brun plus ou moins abondant. — Frui l pendant,
d'iiii jaune pâle ; graine ovoïde, d’un brun foncé ; arille d'un rouge
plus ou moins orangé. — Tontes les parties de l'arbre sont odorantes et le doivent
à l’essence q u ’elles renferment. Sa graine, connue sous le nom de noix
muscade, et son arille nommé macis, sont employés comme épice ot comme
médicament slimulanl. La muscade contient une essence i[ue l’on pont
retirer p a r distillation et une liuilo fine que l ’on retire p a r expression à
cliand ; l'huile volatile et l’biiile fine mélangées constituent le beurre de
muscade (1), de couleur jaune ; l’hnile volalilc est employée en par lumeric,
mais scs exhalaisons sont narcotiques. Ia muscade prise on trop grande
([uanlité peut causer des désordres graves cliez l'homme.
(ï) Lo b e u rre (le muscade do it ses p ro p rié té s à la mi/rùL'cine ou m y r is tic a l ai k
m yristin e q u ’il reiircrme ; co d e rn ie r p rin c ip e crislullisabio (Cv> b* “ d") p ro d u it, p a r la
sapoilillcalion, de la glycérine et de l ’acide myrish q u e {C'‘ 11-'’ 0-) (Bâillon Dot. rnéd.).
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Les muscades récoltées sont mises â sécher loiitemont au feu, puis débarrassées
du macis et livrées au commerce. Le macis esl aussi un condiment
comme la muscade; il fait également l’olijet d'nn grand trafic.
Citons parmi les nombreux autres Muscadiers :
I.e .1/. bicuhyha Scbott. — Espèce du Brésil, fournissant un baume
employé contre les liémorroïdes, les rhumatismes, elc.
Lo ,\I. sebifera Sw .— De la Guyane el du Brésil, qni prodiiitiine sorlo de
suif avec lequel on fait des bougies.
Lo M. utoba IL B. — Do la Colombie, fournissant un corps.gras employé
contre les maladies du cuir clievelu.
X. ZYGOPHYLLÉES. — Z Y G O P H Y L L E Æ
3 3 . — G A Y A C . — GVAJACUM O U GVAI ACÜM P lum .
N om (lo l a p l a n t e a u x A iitillc s .
Arbre ou arbuste résineux ou bals smii|ue â rameaux noueux, articulés,
opposés. — Fouilles pennées à un nombre variable do paires de folioles.
— Fleurs solitaires ou en cymos pins on moins ramifiées, latérales an
niveau dos feuilles ; 4-3 mères ; 8-10 étamines â filet nu ; gynécée supére à
ovaire surmonté d’uu stylo simple ; ovaires 2-5 loculaires, 4-8 ovules
bisériés. — Fruit coriace, un peu cliarnu, à 2-3 coques obtuses ou ailées,
se séparant finalement de l ’axe et renfermant une graine â albumen
cha rn u ou corné ; embryon verdâtre.
On connaît de 18 à 20 espèces de G a g a c appa r tenant à l ’Amérique tropicale,
dont la plus impor tante est le G a y a c o f f i c i n a l , quelquefois cultivé
dans nos serres où il ne fleurit que fort rarement.
1. —■ G a y a c on G a ïa c officina l. — GUAIACUM OFFICINALE Lin. —
Bot. Beg., XXV, 9. — Lmk. III, t. 342. — Tuss. Fl. .Ant. IV, t. 33. —
J a s m i n d 'A m é r i q u e . — Antilles.
Bel arlirc, à b r a n d i e s et rameaux â entre noeuds, lo plus souvent
inclinés les uns sur los aulres, renflés au niveau dos articulations; écorce
lisse, grise, cendrée sur les axes âgés. — Fouilles persislanles, composées,
paripennées, 2-3 paires de folioles articulées sur le rachis. — Fleurs bleues,
disposées p a r G-12 en cymes, nais sant de renflements nodiformes qui occupent
la base des fouilles ; cabco à sépales inégaux ; pétales 2 fois plus
longs, ovales, oblongs, membraneux ; étamines lü , de couleur orange ;
ovaires 2-3 loges. — Frui t cour lement stipité, obovale, obcordé, apiculé
au sommet, glabre, coriace, d’un jaune brunâtre, déhiscent en 2 coques à
une graino.
Le G a y a c vient spontanément à Ciiba.â la .lamafipio, aux îlcsGonaïves, k
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