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 luianl oncurc  à  so  former  il  im  se  produit  plus dans  la  couclio  annuelle que  
 dos  fibres  à  section  aussi  de  plus  eu  plus  faible.  11  résulte  do  ce  fait  deux  
 sortes  do  bois  dans  une  même  concho  anmiello  :  dn  bois  à  gros  éléments  
 poreux,  formé  au  printemps,  et  appelé  |iar  cela même  bois  do  p rin tem p s  ou  
 zone  de  p rin tem p s  à   riiitcrieiir  de  la  conclie  annuelle,  et  du  bois  formé  
 d'éléments  à  iiclit  calibre,  surloiit  de  libres,  constituant  la  zone  d'automne. 
 L'année  suivante  le  même  ordre  de  faits  se  déroulera  et  comme  on  aura   
 sans  transition  du  bois  de  p r iiitom [ )S ,  venant  so  déposer  sur   celui d'automne,  
 de  la  couche  annuelle  do  rannéo  précédente,  il  y  au ra   donc  une  d éma r cation  
 très  nette  entro  les  deux  couches  annuelles  consécutives,  et  ainsi  so  
 dessineront  les  cercles  eonccnlr iqnesqui  distinguent  les  couches  annuelles  
 do  bois,  sur .unccüupe  transversale de tiges d ’arbres dicotylédones  Mais dans  
 les  bois  très  homogènes,  comme  nous  l’avons  dit  ci-dcssus,  il  n ’y  a  p a s   de  
 CCS  distinctions. 
 Il  en  est  do  même  dans  les  régions  Iropicalos  où  il  n ’y  a  pas  d'intcr rup-   
 '  lion  dans  la végétation.  Si  l'on  constate  certaines  démarcations,  elles  sont  
 duos  soit  à un  ralentissement  de  la  végétation,  souvent produit  pa r  la sécheresse, 
   soit  à la production  de  certains  phénomènes  pcriodi(|ucs. 
 M o d i f l c a t io i i s   q u i   s e   p r o d u i s e n t   d a n s   le  b o l s . 
 1"  M o e l l e  ET  c a n a l  m é i iu l l a i r e . —  La  moelle  est  une  masse  presque toujours  
 homogène,  formée  do  cellules  courtes  géncralomcnl  plus  grandes  au  
 centre  qu’à  la  périphérie,  à  parois  minces  ot  ponctuées.  Ces  cellules  sont  
 aussi  le  plus  souvent vides  et sans  vitalité  ;  mais  dans  certains  cas  elles  contiennent  
 de  l’amidon,  qui  constitue  une  réserve  do  matières  nutritives  ou  
 des  cristaux. 
 La moelle  contient aussi,  dans quelques cas,  des vaisseaux lalicifères,  des  
 canaux  résinifères  ou  à  gomme;  elle  reste  plus  ou  moins  longtemps  active  
 soit  en  totalité soit  partiellement. 
 La  partie  inerte  de  la moelle  subit  parfois des  modifications;  tantôt  elle  
 se  retire  vers  les parois  et  la  tige  devient  creuse  {Lonicera),  tantôt  elle  se  
 dispose  en  lamelles  on disques transversaux  comme  chez  les Noyers,  le  Leu-  
 cütboc,  etc. 
 Chez  certaines  plantes,  comme  le  Sureau,  toute  la moelle  devient  de  
 bonne  heure  inerte. 
 Persistance  de  la moelle. —  La  moelle  persiste  ordinairement  cliez  les  
 arbres  sans  altération  tant (pio  ceux-ci  res tent  sains  à  l’intérieur,  mais  son  
 altération  ou  sa  disparition  est  souvent  le  point  de  dépai't  de  la  p o u r r i ture  
 de  l ’intérieur  des  tiges. 
 Les  botanistes modernes  sont  généralement d ’accord  pour   n'attr ibuer   à  
 la moelle  aucun  rôle  spécial  après  sa  formation  ct  en deliors  des par ticularités  
 que  nous  avons  signalées.  Quant  à  Vétui  médullaire  nous  avons  dit 
 (Hi’il  ne  subissait  |)as  de  changement  imporlaut  après  sa  formalion;  il  
 reste  aussi  sensiblemenl  do même  ealibro.  Ce  n ’est  que dans  (piobpies  rares  
 cas  qu’il  se  rapetisse. 
 V a r i a t i o n   ou  m o d i f i c a t io n   d u   b o is   c h e z   u n e   même  e s p è c e .  —  Il  osl  dos 
 arbres  clicz lesquels  la  couleur  du  bois  reste  la  mémo  pen dan t   toute  leur  
 existence;  tels  sont  ceux  que  l'on  nomme  arbres  à  bois  àfanc. Bouleaux,  
 Peupliers,  Marronniers,  etc.,  dont le  bois  est  généralement léger,  et  de  peu  
 de  solidité.  Certains,  tout   en  étant  blancs,  |)euvenl  être  cependant  durs  
 et solides,  tel  est  lo  bois  du  Charme,  du  Frêne  cl  du  Micocoulier,  etc.  Mais  
 chez  beaucoup  d’aulrcs,  le  rent re   du  bois,  après  un  certain  ,ége,  change  de  
 couleur,  en  formant  le  plus  souvent  un  cylindre  nettement  délimité,  alors  
 (|ue  sur  la  pér iphérie  el  sur   une  épaisseur  plus  ou  moins  grande,  il  
 conserve  sa  couleur  pr imilive,  blanche  ou jaune  Ce  changement  de  couleur  
 au  centre,  est  produit  p a r   un  épaississement  des  parois,  des  fibres el  
 autres  organes  conslitnanl,  dans  lesquels  se  fait  un  dépôt  do  lignine  ou  de  
 vasculose,  matière  encore mal  définie  cl  à  laiiuolle  on  attribue  la  composi-  
 üon  représentée  p a r   la  formule  C'MP^’O'».  Ce  bois,  toujours  plus  d ur   ct  
 plus  durable,  a  reçu  le  nom  de  /lois p a r fa it,  de  Duramen  ou  de  Coeur  du  
 bois,  tandis  que  la partie  claire  est  appelée  Aubier  (de  Albus.  blanc,  ou  Bois  
 imp arfait).  Le  bois pa r /a i t   commence  à  so  former   au  centre  ;  une  fois  qu'il  
 a  commencé  à  sc  constituer,  tous  les  ans  un  certain  nombre  de  couches  
 annuelles  de  la  pér iphérie  sc  transforment.  Cette  transformation  ne  so  fait  
 ])as  p a r   couche  aunuelle.  mais  par  zone  d'épaisseur  variable,  suivant  les  
 années,  l'âge  de  l ’arbre  ct  les  conditions  de  végétation  ;  lo  rap p o r t   entre  le  
 bois  pa’rfait  ot  l'aubier augmente  au  fur  ot  à  mesure  que  l'arbre  vieillit;  do  
 sorte  que  chez  les  individus  très  âgés  l’aubier  n'occupe  plus  qu’une  zone  
 très  étroite  et  le  duramen y  domino  de  beaucoup.  Le  passage  do  l’aubier  à  
 l’élat do bois  parfait  est  activé  p a r   la vigueur  de  la végétation. 
 L’aubier  est,  suivant  les  espèces,  plus  ou  moins  nettement  délimité  du  
 coeur,  c’est  ainsi  qu’il  l'est  très  bien  chez  les  Chênes  et surtout chez les Ebé-  
 niers,  où  il  est blanc  el  lo  coeur   d ’un  beau  noir   foncé. 
 L’aubier  est  le plus  ordinairement  sans solidité  ni résistance  cl se pourrit  
 vile  aux  alternatives  de  sécheresse  ot  d'humidité,  alors  que  lo  bois  par fait  
 a  tontes  les  qualités caraolérisant  l’espèce, C’est ainsi  que  le  coeur  de Chêne  
 a u n e   durée  p o u r   ainsi  dire  illimitée  dans  l'eau,  tandis  que  l ’aubier   est  
 détruit  oa  deux  ou  trois  ans.  Mais  il  y  a  de  nombreuses  exceptions, su r tout  
 chez  les  arbres  des pays  chauds .  C’est  ainsi  que  chez  le  Coeur  dehors,  
 bois  do  la  Guyane  {Diplotropis),  l'aubier   est  aussi  dur   que  le  liois  parfait. 
 In d ép en d ammen t   de  ces modifications  fondamentales  dans  les liges  ot  le  
 bois  de  nos  pr incipaux  arbres  nous  devons  aussi  signaler  les  variations 
 d'épaisseur  dans  les  différentes couches annuelles. Ces var iations ont une  importance  
 considérable  sur   la  qualité  du  bois.  Mais  disons  tout d ’abord  que  
 cette  variation  d ’épaisseur  dépend  sur tout  de  la  richesse  du  sol,  de l’humi- 
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