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pour leur saveur, servent, ainsi que les feuilles, à l’assaisouneinent ; ces
(leruièros distillées avec du r lium constituent un médicament très actif
comme stimulant, inscrit dans la pharmacopée dos litals-Unis sous le nom
do Itaij-rum, ai S p iritu s Myrciæ ; fruits fournissent aussi une essence.
Ces médicaments sont employés contre la débilité, la migraine et plusieurs
névroses.
Le bois, de couleur rouge, très dur, est susceptible d ’un lieau poli et
propre aux constructions.
11. — E. ou Giroflier a rom a tiq u e . — U .VU0MATIG.4 II. lin. Ilot.
Méd. p. 1013. — E . caroyphi/llaia. — Myrlus caryopliyllas. Spreng. —
Cnryophyllus aromaticus làn. — llær ln. Fruct. 1, [). 11)7, tab. 33.— Lmk.
tab. 417. — Bot. Mag., tab. 2749 ot 2730. — Sonner., Voyage à la
Nouvelle Uuinée, p. 19(1, tab. 119. et 1 2 0 , — Spaeh, A'égct. l’Iian. H',
p, 172. pl. 29. — Molmpies.
Indigène aux .\lolu((ues, oii sa cullure fut longtemps monopolisée par
lès .Anglais, cet arbre est aujourd’hui très répandu dans l'Inde, aux Iles
■Maurice, de la Rounioii, aux Antilles, et dans plusieurs contrées de
r.Amériiiue méridionale. Il peul atteindre de 10 à 13 mètres de h au teu r ; son
écorce est lisse, grisâtre ; ses branches étalées ou inclinées, formant une
tète conique, touffue. — Feuilles très aromatiques, ovales aiguës ou co u r te menl
lancéolées, atténuées aux deux extrémités, entières, coriaces, lisses,
finement ponctuées, longues de 8-13 centimètres sur 3-3 de large. Inflorescences
de G-iü centimètres, disposées au sommet des rameaux en cymes
composées, corymbiformes. — Fleurs à réceptacle tubuleux, long d'environ
13 millimètres, chargées de ponctuations glanduleuses, finalement cî'uîï beau
rouge carminé ainsi que le calice. Sépales -4, triangulaires, aigus ; pétales
roses, arrondis, concaves et très caducs ; filets jaunes, beaucoup plus longs
que les pétales ; anthères petites, elliptiques ; ovaire infère adné au r é c e p tacle,
â 2 loges â placenta axile et multiovulé. — Fruit haie, pourpre
violet, oblongue, obtuse aux 2 bouts, longue de 3 cenlimètres, couronnée du
calice persistant, enchâssé d a n s le réceptacle. Graines, petites, nombreuses,
à embryon verdâtre.
Les boutons â fleurs de cet arbre, cueillis un peu avant I'anthèse, quand
ils sont devenus rouges et séchés au soleil, sont les Clous de girofle du
commerce, si employés dans l ’ar t culinaire ; les meilleurs sont ceux d ’.Am-
büine (.Moluques) el do f i le Poulo-Pinan g (détroit de Jlalacca). On retire
aussi p a r distillalion du réceptacle floral une essence de girofle très odo-
ranlo. Les pédicelles floraux, connus sous la n om d a g riffe s deg iro fle sa rva n i
en parfumer ie ; les fruits ou anthofles, mères de girofle, se conlisenl au sucre,
La piaule doit ses propriétés stimulantes, digestives, autiodontalgiques,
masticatoires et antinauséeuses, à l'essence q u ’elle contieul. Le Giroflier,
parfois cultivé dans les serres d ’Europe y fleurit peu.
Espèces diverses. — D’autres esiièces, telles que l 'E . cordifolia \è ïg \\i.
de l’ile Geylan, â fruits parfumés ot comestibles, de la grosseur d ’uno pelile
immme; l 'E . ZeyheriMai'x. du Cap, â baies mangeables, de ta grosseur
d’une cerise; l 'E ■ Hallii du Pérou, â gros f ru i t ; l'E . Nhanica du Brésil
méridional: fruit de la grosseur d ’une iirune, servi sur les tab le s ; l E .
revoluta ot l E . rotundifolia, tous deux de Ceylan, mcrileraïont aussi d etre
introduits ou, tout au moins, d’être plus répandus.
8 6 . - PHYL LOGALYCE . - PHYLLOCALYX Berg.
Du g rec [ /lÿllon, feuille et calyx ; allusion à la forme foliacée des sépales.
Les P kgllocalgx, comprenant environ une vingtaine d'espèces, ne constituent
guère qu’une section du genre Eugenia, caractérisée pa r de grands
sépales foliacés; l ’espèce suivante so rencontre parfois dans les serres euro-
péenncs.
p. à f r u i t c om e s t ib l e . - P. EDULIS. Berg. - Endl. Bras. XWl l I ,
tab. 29. — Bev. Horl. 1884, pl. col. — Brésil.
Arbiiste de 1 à 2 mètres, originaire du Brésil, d e l à province do Rio, ou
il est désigné sous le nom de Pilangaluba. .Jeunes rameaux, face supérieure
des feuilles nouvelles, pédoncules ct ovaires tomenteux, roussâtres. — Feuilles
opposées, obovales, oblongues acuminées, souvent contournées au sommet
couvertes de points translucides ; nervure principale, rougeàlre. Pédoncules
latéraux ou axillaires au nombre de 1 - 2 , uniflores, pourvus d’uno
bractée à la base. Sépales i , grands, foliacés, oblongs ou lanceóles. Petalos
ipialrc, périgynes ; ovaire biloculaire. Baie do la grosseur d ’une noix, oblongue,
jaune d ’or, à peau fine, pourvue de cinq côtes très saillantes et a r rondies
; pulpe charnue, abondante à l a malurilê, do saveur acide, vineuse au
commencement de la maluralion, puis exhalant le par fum de l’ananas dont
elle a aussi la saveur, mélangée d ’un ar rière-goût aromaliiiiie ; â complète
matur ité c’est un fruit agréable à manger , fournissant un dessert recherche.
Le Phylldcalgx edulis n'e st pas seulement un arlmste fruitier de mérité,
mais aussi une belle plante d ’ornement ; il demande la serre chaude sous le
climat de Paris, mais il est probable que dans la région de 1 Oranger il réussirait
en pleine ter re ( 1 ).
Variétés - On en connait deux variélés : le P. h . depaupérala, arbuste
à végétation chétive, ot le P . E . dives, plus vigoureux, â fruits plus beaux
et succulents.
87. — GOYAVIER. - PSIDW.il Lin.
De Psid ion, nom g re c de l'une des espèces.
Les Goyaviers sont des arbre s ou arbustes (quelquefois des plantes
suffrutescentes), â feuilles opposées, penninervées. Pédoncules axillaires,
(1) En 1884 il a p a rfaitem en t m û ri dans une s erra froide do Segrez, chez feu A. lav a llé e
(liev. Ilort. 1884).
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