
Tir.E DES ARBRES 13
12 BOTANIQUE DES ARBRES
L’apparition dn cercle de faisceaux de Proc ambium a pour effet de séparer
le tissu cellulaire primitif ou Méristème, en deux parties, l'une interne,
qui sera la Moelle, l'autre externe qui sera Y Ecorce prim a ire ou le Pa-
ren e k jm e cortical, lînffn, entre chaiiuo faisceau se trouve une bande plus ou
moins ôiiaisse du tissu fondamental ou Méristème (¡ui constiluora les premiers
Rayons médullaires.
Les faisceaux no tardent pas à leur tour à s’organiser sur deux points
à la fois : du côté interne, en produisant le Rois primaire, que constituent
des vaisseaux annelés ot des trachées; puis, plus en deliors des vaisseaux ré ticulés
auxquels s’entremêlent des cellules [ilns allongées ou fibres liyneuses.
Vers rextériour , le faisceau produit le Liber primaire ou des fibres corticales
ou libériennes pour les espèces qui en possèdent ot dans tous les cas
des tubes criblcux.
Une fois formé, le bois primaire multiplie graduellement ses éléments
par formation exoyènc, c'est-à-dire du dedans au dehors. Le liber, do son
côté, augmente aussi les siens ilo dehors au dedans, ou par formation endo-
yène.
Dans les tiges borbacces annuelles ou do eour lcduré e le Procambium qui
n fourni à ces deux productions s'est entièrement transformé, il a épuisé
son activité et le faisceau reste fermé, il ne produi ra plus d ’autres éléments.
Mais dans les tiges ligneuses dicotylédones, il en est autrement, le Procambium
no sc transforme pas entièrement en liber, vers la périphérie, ol en bois
primaire vers le centre, il reste toujours une couolie ou lame (|ui pas sera à
l’olat de Cambium proprement dit ou de Tissu yénérateurpe rpétuel qui, pondant
toute l’existence de l’arbre, restera en activité, subissant sculomonl les
alternatives de repos et d’activité suscités par les saisons; le faisceau reste
ouvert, il grossira indélinimonl et d éterminera la croissance de la tige.
Le bois formé par le Cambium difîèrc tout à fait do celui formé par
le Proc ambium. Ce dernier bois, ou bois primaire, est essentiellement formé,
nous l’avons v u.de tracliées et de vaisseaux annelés ou réticulés, tandis que
celui formé par lo cambium, désigné sous le nom de Rois secondaire, ne renferme
jamais que des vaisseaux ponctués ou plus r a rement rayés et des
libres ligneuses; quelquefois, comme dans les conifères, il n y a même
que des libres. Ajoutons que soit en travers dos rayons médullaires, soit en
certains points des faisceaux, il se forme du cambium propre à produire do
nouveaux rayons médullaires ; de sorte que, tandis que les premiers
rayons continueront de s’accroitre, tant dans le bois que dans l ’écorce, il
s'en produira de nouveaux dans les faisceaux.
la fin de la première année, la tige est entièrement constituée et p r é sente
les zones suivante s : 1“ nu contre, la moelle; 2“ Pétui médullaire
formé du bois pr imaire ; 3“ le bois secondaire ou bois p roprement dit, avec
les rayons médullaires ; 4" le cambium ou couche génératrice ; 3” le liber
secondaire entouré du liber primaire ; 6“ l'enveloppe herbacée ou zone cellulairc
que forme l’écorce primaire, on parenchyme cortical ; 7» enfin Vépi-
dernie ou zone formée d'une couche de cellules, que vient plus tard renforcer
intér ieurement le snber qui, chez certains arbres, comme le Cbèno-
liège, est destiné à prendre un très grand développement.
Toutes ces couches se réduisent en somme, à doux systèmes : 1° l'nn
interne an cambium constituant le bois avec la moelle au centre ; 2° 1 autre
externe constituant Y écorce, le premier s’accroissant de dedans au doliors
et le second do dehors en dedans.
D é v e lo p p em e n t p e n d a n t l e s a n n é e s s u b s é q u e n t e s . — D.ins nos pays, les
froids de l'h iver ar rê tent la végétation pendant un temps plus ou moins
long, mais au printemps, lorsque la température a atteint un degré suffisant,
lino nouvelle activité se manifeste dans lo cambium; ses coUulos se
multiplient et ne lardent pas à produire d’un côté de nouveaux faisceaux l i gneux
et do Vautre de nouveltes fibroslibéricnnes. La conséquence do ce fait
c’est (lue cliaquo année il se formera une nouvelle couche ligneuse qui
recouvrira la première dont elle se distinguera p a r des éléments différents ;
il se formera aussi une nouvelle couche de liber intér ieure à la précédente.
Pendant ce temps le bourgeon terminal s'est épanoui, s’est allonge, et il
s’est formé une nouvelle longueur de moelle égale a la nouveUe pousse.
Les premiers rayons médullaires ont, de leur côté, continué à so prolonger
dans la nouvelle couche de bois jusqu ’au liber et de nouveaux se sont formés
allant également jusqu’à l ’écorce.
Les mêmes faits se reproduisant tous les ans, on pour ra donc connaître
Vâgo d ’un arbre donné par le nombre do couches annuelles qu’il présentera
a l a b a s e .
Mais dans les pays chauds, où beaucoup d’arbres continuent à végéter
pendant toute Vannée sans interruption, on ne distingue plus les couches
annuelles ; on a alors un bois homogène; déjà chez certaines de nos espèces la
délimitation entre les couches annuelles est souvent difficile, tel est le cas
des Erables, des Bouleaux et dos Aunes.
Dans les bois à couches annuelles distinctes la démarcation entre elles est
obtenue p a r une différence de structure et p a r conséquent d aspect, que ch a que
couche présente vers sa limite interne cl externe.
Cette différence olle-mômo est la conséquence des diverses conditions de
végétation dans lesquelles chaque couche est produite sur les divers points
de son épaisseur :
Au printemps , lorsque la végétation est dans toute son activité, le cambium
produit des éléments à gros calibre, c’est-à-dire des vaisseaux entremêlés
de peu de fibres. Plus tard, à mesure que les pousses approchent de
leur élongation annuelle, le nombre des vaisseaux produits est de plus en
plus rare el ils sont aussi plus petits, tandis que celui dos fibres a augmente.
Enfin à l’automne, après que la pousse a cessé de s’allonger, le bois conli-
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