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fi’uiile ; il est vrai ipio cet accident n ’ar rivent qu’aux jeunes, car les vieux ne
touchent jama i s à cot aiduiste.
Variété. — C. M. ru b r ka u lis à tiges et ramules rougeâtres, d ’un pins bel
effet ornemental.
Le C. sarmentosa Forst., de la Nouvelle-Zélande a aussi des graines
vénéneuses et son fruit sert à préparer une boisson enivrante. 11 en est de
même du C. tkymifo lia à Quito, République de l ’Equateur ; le C. ruscifolia
Lin., au Chili serf à faire de l’encre et à teindre en noire.
XVII. MÉLIACÉES. - M E L I A C E Æ
7 9 . C E D R E L A . — CEDRELA L i n .
Diminutif de Cèdre ; allusion à l'odeur a rom atiq u e du bois rap p e lan t celui du Cèdre.
.Arbres élevés, à feuilles alternes, imparipennées, à folioles pétiolulées,
ordinairement entières. — Fleurs en grappes de cymes, régulières, h e rma phrodites.
Calice gamosépale, o dents. Corolle à 5 pétales alternes, libres
ou munis sur leur milieu interne d ’une sorte do carène ad h é r an t à un réceptacle
allongé, d ’où résultent o éperons soudés, analogues à ceux des
Pelargonium. Etamines 5, insérées en dehors d ’nn disque glanduleux.
Ovaire supère, surmonté d ’un style à tête stigmatifère, multilobée ; loges S,
oppositipétales contenant chacune 2 séries verticales d ’ovules anatropes et
descendants. Fruit, capsule seplifrage ; graines comprimées, imbriquées,
ailées sur un ou deux côtés.
On connait une douzaine d'espèces de CerfreZa habi tan t les régions chaudes
de r.Asie, de r.Amérique et de l ’Australie. ,Ce sont des arbre s fournissant
un bois précieux pour l'ébénisterie et renfe rmant en général un principe
ame r et aromatique, employé dans divers pays comme tonique, fébrifuge,
et antidyssenlérique. Voici les espèces les plus intéressantes :
1. - C. d e l a Ch in e . — C. SINENSIS A. Juss. — Rev. Hort, 1873, p. 87 et
162. — Ailanlus flavescens Carr. Rev. Hort. 1866, p. 366. — Chine.
Le C. sinensis, originaire de la Chine, a été introduit p a r E. Simon en
1862, au Muséum d ’Histoire naturelle de Paris. Son introduction récente ne
permet pas encore d’indiquer ses dimensions, mais d ’après cer tains individus
déjà âgés de 23 à 30 ans, qui ne mesurent pas moins de 12-13 mètres,
on peut croire que c’est un a rbre de grande taille.
Dans l ’élat actuel des choses il a p p a ra î t avec une cime ovale-conique, à
br anches souvent presque verticillées, à pousses grosses et robustes. Son
port rappelle celui de l ’Ailanle, ce qui l ’a fait considérer au début comme
une espèce de ce genre, mais il s’en différencie bientôt, sa cime conserve sa
CÉDRÉLA 233
forme ovale plus ou moins allongée, au lieu do prendre l’aspect parasol
(voir les photütypies 4 el 9).
Ecorce d ’un rouge fauve, no lard ant pas à se gerçiirer platement en larges
lamelles. Pousses couvertes d'un tomentum serré, court, velouté, très doux au
toucher ; bourgeons arrondis , plus gros, moins excavés dans l’aisselle que
chez l ’Ailanle, ol débour rant plus tôt. Cicatrices des feuilles présentant ordinairement
3 traces de faisceaux fibro-vasculaires au lieu do 6 -8 . Moelle des
pousses abondante, A'ua ja u n e d ’or, au lieu do brun jaunâtre. Racines rouges,
charnues , au lieu d ’être blanches, ligneuses, solides comme dans l'Ailante.
— Feuilles caduques, composées de 11-13 paires de folioles le plus souvent
opposées, mais parfois alternes ; folioles ovales allongées, très entières,
8-10 centimèlres de long sur 4-3 do large ; vert sombre en dessus, pâles et
légèrement glauques en dessous, glabres, sauf la base do la nervure pr incipale
([ui est faiblement tomenteuse ; pétiole environ 1 centimètre ; rachis
recouvert d ’un tomentum grisâtre. Contrairement à celles de l ’Ailante,
ces feuilles ne dégagent aucune mauvaise odeur. — Fleurs disposées à
l’extrémité des pousses en très grandes grappes composées, atteignant p a r fois
1 mètre et plus de longueur, avec dos ramifications latérales très
espacées, dépassant souvent 0 “ 30 de longueur. Ces fleurs pelites, blanches,
ay ant rarement [dus de o millimèlres; calice à divisions ou dents très
courtes d’un ver t p â le ; corolle hypocratér iforme; pétales blancs, légèrement
rosés à la base, sessiles, ar rondis au sommet. Etamines à base renflée,
nais sant sur un disque jaune orange ; filet blanc, glabre ; style cour t et
robuste, terminé pa r un stigmate à 3 lobes ; ovaires à 3 loges pluriovulécs.
— Fruit mûris sant ra remen t sous le climat de Paris. Fleurit au mois de
juillet dans le nord de la France.
Cet arbre ne parait pas être difficile sur la nature minéralogique du sol
et semble se contenter de ceux où prospère l’Ailante. Comme ce dernier, ses
racines re jettent ab ond amment et sa croissance ost au moins aussi vigoureuse.
Il résiste bien aux hivers les plus r igoureux du climat parisien. Au
point de vue do son développement, il présente cet avantage sur l'Ailante
que, sa végétation compor tant une pousse de pr intemps et une d'été, ses
ramules sont plus aoûtées lorsqu’ar rivent les froids, et ne sont pas détruites
au sommet. On peut le multiplier pa r drageons ou de graines qui commencent
à être répandues dans le commerce.
Bois. — Comprend un aubier blanc verdâtre ou blanc jau n â t re se teintant
en rose vif vers le coeur. Les couches annuelles sont formées d ’une zono do
pr intemps où dominent de gros vaisseaux béants, visibles à l ’oeil nu, ot une
zone d ’automne, plus compacte, où los vaisseaux, plus petits, sont isolé.s
ou p a r groupes de d eu x; rayons médullaires fins, invisibles à l ’oeil nu. Co
bois est relativement dur, fibreux, élastique et d ’une densité assez élevée,
se travaille bien et prend un be au poli (1). En somme, beaucoup do rapport
(1) Du je u n e bois de 8-10 an?, essayé p a r nous à Griguon, au p o in t de vue de la résis-
ce à le c ra scm e n t, a su p p o rté ju sq u 'à 8ü kilogr. de pression p a r cen lim èlre carré.
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