de la population d’un point du globe, même très-
reslre in t.
Ainsi, en s’en rap p o rtan t aux témoignages des
voyageurs, il existerait à Sumatra et dans les petites
îles adjacentes des hommes de plusieurs races. Les
Malais que nous avons mentionnés en premier lieu,
sont b ie n , selon toute ap p a ren c e , de la môme race
que ceux observés daus les autres îles de la Malaisie,
à Java, c\ Bornéo, aux Moluques, etc. Maintenant
les Battas, Bejanglis, Lampoungs, e tc ., appartiendraient
à un type d is tin c t, ceux-là sont-ils analogues
aux Bughis de Célèbes, aux Dayaks de Bornéo? c’est
ce qu’il est impossible de décider, en rapprochant
les vagues descriptions fournies p a r les voyageurs.
Les Atchis sont décrits comme un type particulier ;
on ne peut encore remonter à l’origine de ceux-ci ;
enfin les insulaires des îles Poggis, décrits comme
très-semblables aux Polynésiens, sont-ils les véritables
indigènes; o u , au co n tra ire , les descendants
de Polynésiens qui auraient envahi ces petites îles?
Ce sont là au tan t de questions qu’on ne saurait
chercher à tran ch er, tan t que des études sérieuses
n ’auront pas été faites su r ces peuples.
ILES PHILIPPINES.
Buste, pl. 9 , flg. 2. — Crânes , pl. 40.
De nombreux renseignements sur les îles Philippines
, visitées et occupées par des Européens depuis
plus de trois siècles, sont consignés dans les livres
des missionnaires et dans les relations de voyages ;
néanmoins il y a peu de faits recueillis pour l’anthropologie
de cette partie du monde. Ce sont toujours
les mômes vagues descriptions, avec des comparaisons
trop superficielles pour q u ’on puisse se
former une idée nette des ressemblances et des différences
des peuples comparés entre eux.
Marsdem dit que les insulaires des Philippines
ressemblent généralement aux Sumatrais et aux habitants
de Célèbes ; il les dépeint comme des gens
ro b u s te s , bien b â tis , d’une couleur cu iv reu se , ayant
le nez aplati et des yeux noirs.
Dampier, qui a visité l’île de Mindanao où les Espagnols
ne s’étaient pas établis comme sur les autres
points de l’a rc h ip e l, a trouvé que les habitants bien
que p arlan t des idiomes différents , étaient très-
semblables entre eux sous le rap p o rt de la ta ille , de
la couleur de la p e a u , etc. Les Mindanayens sont de
moyenne s ta tu r e , avec les membres g rê le s, la face
ovale, le front a p la ti, les yeux petits et noirs , le nez
c o u r t, la bouche assez large avec les lèvres minces
et ro u g e s , les cheveux droits et n o ir s , la barbe rare ,
la peau d’un b ru n â tre assez clair su rto u t chez les
femmes.
Selon Dampier, ces Mindanayens sont bien doués
intellectuellement; ils sont alertes et actifs à l’occasion
, car, en g é n é ra l, ils sont paresseux et voleurs
et ne travaillent que forcés par la faim. Ils sont mahométans
et dépendent du sultan de Soulou, mais