' iJlifSk:
réguliers que chez ces derniers ; leurs cheveux noirs,
lisses ou légèrement bouclés, sont plus abondants,
assure-t-on , que chez la plupart des peuples , à
l’exception des Yitiens et des Papous. Les Malais
ont à peine de barbe. Dumont-D’Urville dit que
leur corps est souple et agile , et acquiert peu d’embonpoint.
D’après ces caractères , il est constant que les
Malais ne sont pas sans analogie avec les Polynésiens,
tout en présentant avec eux des différences
notables. Le docteur Jacquinot, qui attache une
médiocre importance aux caractères peu frappants,
n’hésite pas à considérer les Malais comme étant de
la même famille anthropologique que les Polynésiens
; il les regarde comme des variétés assez insignifiantes
d’un même type.
Les matériaux recueillis dans la Malaisie par
M. Dumoutier, sans être à beaucoup près aussi considérables
que nous l’aurions d é s iré , sont loin d’être
sans importance ; nous allons les examiner en parcourant
successivement les divers points de la Malaisie.
ILE TIMOR.
Bustes, pl. 1 1 fig. 1 . — Crânes, pl. 44.
L’île de Timor et les îles voisines, comme Som-
bawa , Ende , Ombay, sont habitées par des Malais,
et sur quelques points par des Pap o u s , venus trèsprobablement
de la Nouvelle-Guinée ou de la côte
nord de la Nouvelle-Hollande. Le contact de ces deux
races a donné lieu à un certain nombre de mélanges.
Aussi paraît-il que Timor est l’un des points de l’O-
céanie où l’on rencontre le plus de métis.
Néanmoins, selon un voyageur anglais, cité par
P r ic h a rd ', M. Earle, qui a séjourné longtemps à
Timor, ainsi qu’aux îles Sava, Servatty et même à
Timor-Laot, si rapprochée des îles Arrow et de la
Nouvelle-Guinée, les naturels appartiennent à une
seule r a c e , parlant des dialectes de la même langue.
Cette race, ajoute-t-il, est évidemment polynésienne,
ressemblant extrêmement à la race brune de la mer
du Sud, par les coutumes, le langage et l’aspect
physique. Plus loin, il ajoute qu’on peut établir en
règle générale que des individus de Timor et des îles
voisines, confondus sous le même costume avec les
naturels de Java, des Célèbes et des Moluques, ne se
feraient pas remarquer comme différant les uns des
autres. Mais le voyageur fait ses réserves à l’égard
de la ville de Coupang et des côtes méridionale et
orientale de Timor. A Coupang, on rencontre des
individus dont les cheveux sont frisés, et là on peut
soupçonner un indice de croisement avec les Papous;
et sur la côte sud , selon le même observateur, il n’y
aurait plus de doute ; leur aspect les rapproche des
Papous; ils sont presque noirs; leurs cheveux sont
crépus.
' Researches inlo the physical History o f mankind, vol. V, p. 95.
;
I