rences dans les proportions du c râ n e '. Chez le Chinois,
la face est plus longue que chez l’Européen (voyez
les sujets représentés par M. Dumoutier, pl. 25 Aw),
l’angle facial est bien moins ouvert, le coronal déprimé
, sauf une ligne courbe presque régulière de
la base au sommet, tandis que dans la tête de l’Européen
, le front est presque droit et forme presque
un coude au som m et, pour aller rejoindre les pariétau
x ; to u t cela, sans d o u te , avec des nuances bien
prononcées, mais ce qui n’en est pas moins encore
trè s -m a rq u é , quand on compare des têtes d’hommes
de races aussi différentes.
En mettant en présence des têtes de Chinois et
d’hommes de race sémitique, il y a un peu plus de
ra p p o rt, pliis de rap p o rt surtout dans la longueur
de la face. Chez les Juifs, les Arabes, e tc., cependant,
si le frontal est plus rejeté en arriè re que chez les
Européens, quand on le considère par devant, on
voit qu’il reste large au sommet, au lieu de se ré tré
c ir comme chez les Chinois. Dans les têtes de
Chinois, les os nasaux sont moins saillan ts, les os
maxillaires sont plus p ro ém in en ts, la partie postérieu
re de la tête est moins oblongue.
Enfin les Chinois, d’après tous les caractères anthropologiques
que nous pouvons observer, se montrent
dans le genre humain comme un type bien caractérisé
et comme un type inférieur aux races européennes et
sém itiq u e s, ainsi que cela résulte d’un angle facial
* Annales des Sciences naturelles , 2' série.
moins ouvert, d’une ampleur moins grande de la portion
antéro-supérieure de la tê te , et d’une saillie plus
considérable des os maxillaires. Or comme il n’est pas
douteux que l’ampleur de la partie antéro-supérieure
de la tête ne soit un indice de supériorité, et le développement
des os maxillaires un indice d’infériorité,
l’anthropologiste doit classer la race chinoise comme
inférieure aux races de l’Europe et de l’Orient. L é-
tude de l’h is to ire , des m oe u rs , des résultats intellectuels
de ces peuples conduit absolument à la même
classification.
La race chinoise, sans compter les Coréens et les
Japonais, est répandue sur une surface considérable.
Malgré l’homogénéité de la ra c e , il est très-probable
qu’il existe au moins des nuances en tre les habitants
du sud et du n o rd , de l’est et de l’ouest; mais il
s’agit ici de détails dans lesquels nous ne pouvons
en tre r dans ce liv re , et dans lesquels nous ne pourrions
en tre r, en eussions-nous la vo lo n té, faute de
matériaux nécessaires à une investigation aussi délicate.
M. Dumoutier a représenté trois crânes de Chinois
qu’il a tirés de la collection du Musée d’histoire n aturelle
de Batavia; deux appartenaient à des individus
des environs de C a n to n , l’autre à un individu du
district de Sinan-Hoan, près de la grande muraille.
Il y a de légères différences entre ce dernier et les
deux autres ; chez l’homme de Sinan-Hoan, le coronal
est u n peu plus large et moins déprimé que chez les
deux hommes de Canton, l’angle facial est un peu