oblongue de l’occipital, considéré par la base, ainsi
que par la saillie considérable des os maxillaires,
qui dépasse ce que l’on voit chez les Polynésiens. Et
même le coronal, peu élevé, très-rejeté en a rriè re ,
affecte la forme pyramidale de la tête des Polynésiens,
mais à un degré moindre que chez ceux-ci.
La race des Papous, qui occupe particulièrement
les terres équatoriales de la partie occidentale de
r Océanie, est incontestablement une race toute p a rticu
liè re, qui ne saurait être confondue avec aucune
des autres races du monde. La couleur noire des
Papous a pu donner l’idée de les assimiler aux nègres
africains ; mais c’est bien le cas de dire avec le poète :
Niiîiüini ne crede colori. D’ailleurs cette couleur,
comme cela aujourd’hui est bien constaté de toutes
p a rts , n’est pas la même; en outre tous les traits
de leu r visage diffèrent ; ils n’ont ni le nez écrasé,
ni les lèvres épaisses des nègres ; et leu r chevelure,
bien que co n to u rn é e, n’a pas le même aspect. Nous
devons donc regarder les Papous ou les negritos des
Espagnols comme les véritables indigènes des terre s
qu’ils habitent. Comme on n ’en rencontre nulle trace
dans les îles orientales de la Poly n é sie , il n ’y a pas
lie u , à notre av is, de c ro ire , avec Dumont-D’Urville,
qu’ils ont pu autrefois être possesseurs de toute
r Océanie.
Ainsi que nous l’avons dit en parlant des naturels
des îles V iti, c’est avec les Polynésiens que les noirs
océaniens ont le plus d’affinité anthropologique ; la
comparaison des crânes de ces deux types humains
ne peut guère laisser d’ince rtitu d e à cet égard ; et si
l’on ne tenait aucun compte de la couleur, qui est
toujours de peu de valeur aux yeux du naturaliste,
on serait frappé certainement de la ressemblance v éritable
existant en tre les Polynésiens à peau simplement
b istré e , et les Papous ou Polynésiens à peau
noir cuivreux.
Cependant les Papous constituent au m o in s , pour
la p lu p a r t, un type anthropologique inférieur à celui
des Polynésiens. Leurs traits moins rég u lie rs, leurs
formes moins b e lle s , leur crâne plus étendu en
a rriè re , avec les os maxillaires plus saillants, indiquent
une race plus dégradée ; entendant ce dernier
mot dans le sens qu’y attachent les naturalistes et
non pas précisément dans celui que lui adoptent les
sociétés civilisées.
Les noirs océaniens peuplant toutes les terres que
nous avons én um é ré e s, ont très-certainement un ensemble
de caractères communs. D’un au tre côté,
nous sommes loin de croire à une véritable homogénéité.
11 y a une chose bonne à rem a rq u er ici :
des voyageurs , des observateurs superficiels , au
moins en ce qui concerne notre sujet (on peut s’en
convaincre par la plupart des récits et des descriptions),
se laissent aisément impressionner par des
dissemblances dans les traits ou dans l’aspect général
des individus si leu r couleur n’a rien qui frappe p a rticulièrement
les yeux ; telles sont ces nuances b istré
e s, jau n âtres ou cuivreuses, qui ne sont pas sans
analogie avec les teints basanés. Au co n tra ire , à la