sujets asiatiques et europé ens, le ren d en t très-p a lpable.
Seulement, pour tire r un p arti sérieux de ces
empreintes au point de vue anthropologique, il serait
nécessaire d’en avoir entre les mains un nombre
considérable ; quelques exemples pris au hasard ne
nous semblent pas devoir être d’une utilité réelle.
Dans l’atlas anthropologique de cet ouvrage, trois
planches (pl. AS, A9 et 50) représentent dans tous ses
détails un in strument de l’invention de M. Dumoutie
r, destiné à m e su re r, aussi exactement que possible,
soit des têtes, soit des crânes humains. Nous r e grettons
que l’auteur n’ait jamais donné aucune
description de son in strum en t, qu’il désigne sous le
nom de céphalomètre ; car nous ne pouvons avoir la
prétention de faire connaître exactement un appareil
que nous ne connaissons que par des figures.
Nous nous contenterons de faire une simple r e marque
sur les mesures absolues que l’on prend sur
des têtes. Déjà il a été démontré que la mesure de
l’angle facial imaginée par Camper pouvait conduire
à de fausses interprétations. En effet, entre deux
sujets dont la portion antéro-supérieure de la tête
serait fort semblable, si l’os maxillaire est plus saillant,
l’angle facial ne sera pas le même; pourtant les
caractères les plus importants n’auront pas varié.
En prenant des mesures sur les crânes en long, en
trav e rs, e tc ., les causes d’e rre u r deviennent plus
nombreuses. Ces raisons nous font attacher peu d’importance
aux instruments destinés à prendre des dimensions
de cette nature.
Dans les descriptions des crânes humains, il est
de toute évidence qu’il faut s’attacher à une foule de
détails dont les mesures ne peuvent donner aucune
idée. Ainsi supposez une tête vue par devant, dont
le sommet affecte la forme pyramidale si ordinaire
chez les Polynésiens, là les côtés du coronal sont re marquablement
abaissés; supposez une tête où ce
caractère n’existe pas, où les côtés du coronal ayant
plus d’ampleur, on aura vu de face une ligne courbe,
les mesures de la h au teu r et de la largeur pourront
ê tre absolument les m êm es, et cependant on serait
dans l’e rreu r si l’on concluait qu’il y a identité. Il
serait facile de multiplier les exemples. Quelques
mesures peuvent être utiles dans la comparaison des
c râ n e s , mais moyennant qu’on ne cessera d’en examiner
la valeur, et qu’on aura recours à des observations
d’un autre genre.
Nous croyons qu’indépendamment de l’étude des
objets eux-mêmes, les images photographiques doi
vent être souvent d’un grand secours, par la raison
que les lignes deviennent plus faciles à suivre : toutes
étant ramenées sur une surface plane, on n’a plus ces
inconvénients produits par le moindre déplacement
de l’oeil, lorsqu’on regarde les objets eux-mêmes.