angle facial se rapprochant beaucoup plus de celui
de la race caucasique; » ce qui est conforme avec ce
que nous ont montré les bustes rapportés par M. Dumoutier,
et ce qui nous fait croire que les Carolins
ont surtout une grande analogie avec les Malais.
Ges insulaires sont décrits d’une manière très-
générale comme étant d’une couleur jaune cuivré
assez c la ire , mais , sous ce ra p p o r t , il est constant
qu’il existe des différences ; le D" Jacquinot nous in dique
les habitants des îles Guap et Hogoleu comme
étant d’une nuance plus foncée que ceux de Nou-
gounor.
Si les Carolins l’emportent sur les Polynésiens de
l’Est par les traits et l’expression de leur visage,
ils paraissent l’emporter également en intelligence
et par suite en industrie et en civilisation. Ces peuples
malheureusement sont très-peii connus. Sous
le rapport de leurs moeurs et de leur in d u s tr ie , les
voyageurs nous instruisent fort peu, Tous s’accordent
à dire que leurs pirogues sont bien construites ;
on nous assure aussi qu’ils fabriquent avec beaucoup
d’art des lissus des fibres de bananes et M. Pickering
nous apprend qu’ils font usage d’une sorte de compas,
ce qui annonce réellement qu’ils se livrent à des
travaux d’une certaine perfection.
Les navigateurs signalent la plupart des coutumes
des Carolins comme analogues à celles des Polynésiens;
de même que ces derniers, ils connaissent le
tabou tout en lui donnant un nom différent. La plupart
des ethnographes ont distingué^ comme races, les
Carolins des Polynésiens, en se fondant sur une différence
considérable entre les langues. Sans attacher
une importance très-grande à cette diversité de langages,
il est difficile de n’en pas tenir compte lorsqu’elle
coïncide avec des différences dans les caractères
anthropologiques. Les missionnaires qui,
séjournant pendant de longues années dans les mêmes
localités, sont à peu près les seuls qui en apprennent
les idiomes, citent les langues des Carolins comme
ressemblant beaucoup à celles des Tagales des Philippines
; comme nous avons déjà indiqué une grande
analogie entre ces peuples au point de vue anthropologique,
il nous semble presque établi que c’est entre
eux qu’il y a le plus d’affinité.
Les îles Pelew ou Palaos, situées à l’ouest des Caro-
lines, paraissent peu{)lées d’hommes bien différents de
ceux dont M. Dumoutier nous a rapporté les moules.
MM. Quoy et Gaimard ont vu quelques-uns de ces
insulaires, ils les décrivent comme laids et chétifs,
ayant des yeux étroits et un peu obliques, la bouche
déformée par l’usage du bétel, les cheveux longs et
flottants, les pieds et les mains complètement noircis
par le tatouage.
Les habitants de l’île Pouynipète, d’après le capitaine
Lutké, diffèrent d’une manière frappante des
Ualanais et des Carolins, en se rapprochant davantage
des Papous. Ils ont, suivant la description de
ce navigateur et suivant les portraits de Choris, le
visage large et plat, le nez large et écrasé, les lèvres
épaisses, les yeux grands et. saillants, les cbevejix