En comparant les têtes dTndous à celles des Malais
que nous avons décrites, on constate, au premier
coup d’oeil, de grandes différences; la face, dans
les crânes d’Indous, est bien plus longue que dans
ceux de Malais, avec les côtés plus parallèles, le front
est moins rejeté en arrière, les os maxillaires sont
beaucoup moins avancés ; de là un angle facial notablement
plus ouvert. En o u tre , la partie postérieure
de la tête est moins allongée chez les Indous
que chez les Malais.
Ainsi, les Indous et les Malais appartiennent à
deux races fort distinctes, et s’il existe dans la Malaisie
des individus de race indoue, il ne saurait être
très-difficile de les reconnaître.
Quand on compare les têtes d’Indous à celles de
Micronésiens que nous a rapportées M. Dumoutier,
on aperçoit une certaine analogie dans la coupe générale
de la face ; mais chez les Micronésiens, le coronal
est bien plus abaissé en a rrière, les maxillaires
sont beaucoup plus avancés, les pariétaux ne forment
pas la même saillie sur les côtés. Tout témoigne
de la grande supériorité des Indous sur ces a u tres
races.
Entre les trois crânes d’Indous représentés dans
cet ouvrage, et qui proviennent de trois parties différentes
de r in d e , il n’existe que des différences sans
importance et que nous regardons comme purement
individuelles.
Le sujet qui donne l’idée la plus avantageuse de
sa race est l’homme de Arkat sur la côte orientale de
rin d o u stan (p l. A l , fig. 5 et 6 ) , là , le sommet du
coroual forme un méplat bien prononcé.
Chez le Sykb de l’État de Lahore (pl. Ai, fig. i~2),
la portion antéro-supérieure de la tête est un peu
plus déprimée, mais tout, du reste, offre les mêmes
proportions que chez le précédent, et il ne faudrait
pas voir là autre chose qu’une particularité tout individuelle.
Les habitants du Penjab ou de l’État de Lahore
n ’offrent d’ailleurs rien de particulier dans leurs caractères
physiques, d’après le témoignage de tous
les voyageurs. Seulement, ceux des parties montagneuses,
suivant l’un des auteurs auxquels on doit le
plus de renseignements sur les populations de l’Inde,
Hamilton sont d’une couleur plus olivâtre que les
autres.
Notre troisième sujet indou (pl. Al, fig- 3 et A),
qui est un Bengalais, a le sommet de la tête sensiblement
plus rétré ci que les deux autres, mais nous
ne prétendons rien induire de ce fait isolé.
Toujours est-il que nous voyons la race indoue
bien distincte de tous les types que nous avons déjà
examinés. En même temps que nous voyons les formes
du crâne s’éloigner moins des types de notre
Orient et du type européen, les résultats de l’intelligence
se montrent de plus en plus considérables,
et de là les diverses natures de civilisation.
Description o f Hindustan.