» verses rac es , mais d’une seule. Il y est souvent
» fait allusion incidemment à d’autres races, et si ce
» n ’est pas absolument établi, c’est an moins indiqué
» dans le livre sacré. »
Comme en toutes choses, nous sommes constamment
frappés de la grande unité de plan de la nature;
nous devons tout d’abord tenir grand compte, de
ce qui est hors de contestation, en ce qui concerne
l’ensemble des végétaux et des animaux.
Botanistes et zoologistes reconnaissent que les
plantes et les animaux ont été créés où nous les tro u vons
; sans doute on admet, et avec raison, que les
plantes et les animaux ont pu se propager au delà
des limites qu’ils n’avaient pas franchies dans les
âges antérieurs ; mais on sait que cette diffusion des
espèces n’a eu lieu que pour un petit nombre et généralement
dans des limites encore assez étroites.
En étudiant la distribution géographique des animaux,
il est facile de s’apercevoir que les espèces européennes
sont souvent répandues sur une étendue plus
considérable que celles des autres parties du monde.
La cause se montre d’eile-même. La civilisation a tendu
à uniformiser les pays en coupant les obstacles pour
pratiquer les ro u te s , en couvrant le sol des mêmes
végétaux ; alors peu à peu certaines espèces ont sensiblement
gagné du terra in; cependant les faunes
en Europe ne paraissent pas s’être beaucoup modifiées
à travers les siècles, et dans les contrées qui
n ’ont pas été en partie dénaturées par la main de
l’homme, chaque localité a ses espèces propres,
que souvent on ne retrouve déjà plus dans des localités
encore bien voisines.
Les végétaux et les animaux de chaque contré e , à
quelque g ro u p e , à quelque famille qu’ils appartie
n n en t, ont, dans la plupart des cas, un aspect
propre , soit dans les formes, soit dans les couleurs.
Cela est si r é e l , que le plus ordinairement le naturaliste
exercé, en voyant une série d’espèces nouvelles
pour lu i, n ’hésite pas à dire, presque avec
certitude, de quelle partie du globe elles proviennent.
On observe parfois de grandes dissemblances entre
les faunes de contrées limitrophes; ailleurs, de grandes
ressemblances entre les faunes de contrées extrêmement
séparées.
Dans certains climats, les espèces se parent de
brillantes couleurs et atteignent de grandes dimensions;
sous d’autres, elles sont plus généralement de
chétives proportions et de couleurs obscures.
Ces faits sont si évidents, que tous les naturalistes
ont été obligés d’admettre que les végétaux et les
animaux ont été créés là où ils habitent ; que leur
organisation est adaptée au c lima t, au so l, en un
mot à toutes les influences propres au pays où ils
doivent vivre. Personne n’a pu croire que les végétaux
et les animaux aient été créés sur un seul
point du globe pour se disséminer ensuite. Une foule
d’espèces, des genres particuliers, des groupes plus
considérables, n’étant représentés que dans certaines
régions, une telle supposition n’a jamais pu se produire
de la pari d’aucun naturaliste. Il en a été au