comme im type tout à part dans la création, comme
le représentant d’un règne particulier. Par M. de
Barbançois, ce règne a été nommé le règne moral.
De son côté, M. Serres, le célèbre professeur
d’Anthropologie du Muséum d’histoire, n a tu re lle , a
dit, l’homme ne constitue dans la nature ni une espèce
, ni un g e n re , ni un o rd r e , il est à lui seul un
règne, le règne humain.
Voilà, en peu de m o t s , pour les opinions touchant
l’homme dans ses rapports et ses différences avec les
animaux. Partout l’homme reste un type isolé; le
degré d’affinité naliirelle seulement peut être apprécié
différemment selon les points de vue.
Maintenant c’est le type Immain en lui-même et
considéré d’une manière générale sur lequel il faut
bien nous arrêter un moment. Ce coup d’oeil est nécessaire,
indispensable même, pour déterminer la
direction de nos études.
Pour peut-être ki majorité des naturalistes, l’homme
est u n ; il n ’y a qu’une seule espèce, modifiée un
peu dans la forme du visage, dans la couleur de
la peau : tout est parti de la même souche. Chaque
historien du genre humain cependant a admis
plusieurs races distinctes, en les caractérisant
à sa manière; le mot de races s’est trouvé adopté
d’une façon très-générale dans la science, mot
d’un sens ambigu, pour ainsi dire indéterminé :
il ne signifie pas espèce, il ne signifie pas variété.
Cette préférence pour un m o t, d’un sens obscur
dans la science, où les mots doivent avoir toujours
une parfaite clarté, indique assez qu’on a
voulu, dans la plupart des cas, éviter de se prononcer
sur l’importance qu’on attachait aux différences
observées dans le type humain, dans le genre h u main.
On a discuté beaucoup s’il y avait seulement
trois races, s’il y en avait qua tre , cinq, un plus
grand nombre ; mais le nombre n’est pour rien relativement
au principe. Quelques-uns ont avancé que
le genre humain comprenait plusieurs espèces devant
être distinguées les unes des autres, absolument
comme les zoologistes distinguent le lion, du tigre,
de la p a n th è re , et comme ils distinguent l’éléphant
d’Afrique de l’éléphant d’Asie, etc. Mais cette ma nière
devoir n ’a pas changé la situation. Ces na tura listes
ont dit : il y a trois, cinq ou dix espèces
d’hommes et un grand nombre de variétés.
Pour n o u s , il ne suffit pas d’admettre qu’il y a ,
soit un certain nombre de races, soit plusieurs espèces
distinctes, il est nécessaire de remonter plus haut.
Pour que la question soit nettement posée, nous dirons
de suite qu’à nos yeux , il existe différentes espèces
d’hommes; que ces espèces, très-voisines les
unes des a u t r e s , forment un genre naturel ; que ces
espèces ont été créées dans les contrées mêmes où
nous les observons aujourd’hui.
En résumé, la création du genre humain doit avoir
eu lieu sur une infinité de points du globe , et non
pas sur un seul point d’où il se serait peu à peu r é pandu
sur toute la surface de la terre.
Ici il convient d’examiner toutes les raisons qui