aucun renseignement à cet égard , et l’expédition de
rlist'rolabc et de la Zélée n’ayant pas touché cette
île. Nous sommes portés à croire néanmoins qu’il
provient du Musée de Batavia.
Cette tète offre absolument tous les caractères de
celle du Timorien de Crissé (pl. AA, fig- 3 et A), que
nous avons décrite préc édemment'. Vue de face,
c’est exactement les mômes lignes parallèles , le coronal
égalèment arrondi vers le sommet et présentan
t à peine l’indice de la forme pyramidale que nous
avons déjà signalé chez les Malais. Dans la tête du
n ature l de Bali, néanmoins, le front est un peu moins
d é p rim é , et les os maxillaires sensiblement moins
avancés ; mais il est impossible de voir là autre chose
que de légères particularités d’individus. Nous avons
la conviction que nous avons sous les y e u x , dans la
tête du n a tu re l de Crissé e t dans celle du n atu re l de
Timor^ des'sujets appartenant to u t à fait à la même
race";' ce dont on ne doit pas être su rp ris , en considérant
la position de Timor et de Bali. On sent combien
nous devons reg re tte r do n’avoir pu étudier
comparativement des crânes de Jav an a is, et constater
les analogies et les dissemblances en tre cès
peuples voisins.
En examinant les faits avec s o in , on voit l’in té rêt
s’accroître à chaque pas; on comprend de plus en
plus combien des matériaux réunis d’une manière
intelligente et en assez grand nombre viendraient
rapidement je te r du jo u r sur ces questions anthropologiques
si importantes au point de vue de la
sc ie n c e , de l’histoire , de l’humanité , et s\ embrouillées,
si obscures ju sq u ’à présent.
Des voyageurs nous assurent que tous les peuples
de la Malaisie se ressemblent à un h aut degré ; d’autres
nous décrivent les habitants d’une localité pomme
offrant des caractères particuliers. En groupant les
faits recueillis, en rapprochant les diverses opinions,
on arrive presque toujours à la confusion. Dans une
partie de la population de l’île B a li, située si près
de J a v a , nous trouvons un même type ; ce type est-
il absolument le môme à Jav a, est-il le môme avec
de légères nuances? Ici nous sommes arrêtés, et une
collection bien faite nous eût éclairé.
En décrivant les crânes des n atu rels de Célèbes et
des Moluques, nous avons insisté sur leurs caractères,
e t nous les avons comparés au crâne du Timorien de
Crissé. Les mêmes remarques s’appliquent au crâne
du n aturel de B a li, comparé à ceux des habitants de
Célèbes et des Moluques.
D’après les quelques données, les quelques faits
que nous possédons, il est permis de soupçonner que
la masse de la population de cette chaîne d’îles de
Timor à J a v a , appartient à un type bien distinçt de
celui qui est répandu dans les îles situées plus au
n o rd , c’est-à-dire à Célèbes, aux Moluques et aux
Philippines; nous négligeons de p a rle r de Bornéo,
ne connaissant aucun sujet de cette grande terre .