une comparaison minutieuse, e t elles ne peuvent
être prises comme un point de départ dans les études
anthropologiques. Ceci est dévolu naturellement aux
races européennes.
Par l’allongement de la face et la coupe générale
du crâne, ces têtes algériennes ne sont pas sans une
certaine analogie avec celles des Indous, mais les différences
sont très-notables ; il est certain qu’il existe
bien des intermédiaires entre ces deux peuples. Le
front est plus rejeté en a rriè re et plus déprimé chez
les Algériens; mais il a p e u t-ê tre , en général, une
largeur un peu plus considérable. Les os nasaux sont
très-saillants; la région occipitale paraît sensiblement
plus raccourcie que dans les races asiatiq
u e s, etc.
Quelques crânes d’Européens ont été représentés
dans cet ouvrage (pl. 25 bis). Ils suffisent à montrer
combien sont appréciables les modifications qui
existent dans la forme du crâne chez les diverses nations
du monde en prenant pour point de départ le
type européen. Vu de face, le crâne de l’Européen
est c o u rt, comparativement à ce qui se voit chez les
autres races ; les Malais seuls nous ont offert une analogie
sous ce ra p p o rt, mais chez l’Européen comme
l’ampleur de la portion antéro-supérieure l’emporte
sur la portion inférieure ! Vu de profil, comme le coronal
se rejette peu en a rrière et comme le sommet
est près d’être plat si on le considère à côté des têtes
d’Américains, d’Océaniens et du plus grand nombre
des Asiatiques. Les os maxillaires sont peu avancés,
petits même, comparativement à ce qui se voit
ailleurs ; la partie postérieure de la tête est plus raccourcie
que dans toutes les autres races.
Sans d o u te , parmi les Européens, il existe encore
de nombreuses différences, et il y a bien des distinctions
à faire; mais que l’on prenne le crâne d’un Ita lien,
d’un Français, d’un Anglais, d’un Allemand, e tc .,
il présentera toujours les mêmes caractères généraux
dans la comparaison que l’on pourra en faire avec
des sujets de races américaines, océaniennes ou
asiatiques.
Dans l’Atlas de M. Dumoutier, deux planches
(pl. A6 et k l) sont destinées à la représentation de
cerveaux ou plutôt d’empreintes de la cavité crânienne.
Ges quelques sujets isolés ne nous ont pas
paru de nature à éclairer notre sujet. Dans les types
chez lesquels l’allongement du crâne est considérable
en a rr iè re , la cavité est oblongue et la masse cérébrale
s’allonge en raison directe. C’est lâ un fait bien
connu : le sujet choisi comme exemple des nègres de
la côte orientale d’Afrique (pl. A6, fig. 7 et 8) et le
sujet tasmanien (pl. A7, fig. 7 et 8 ) , comparés aux