plus rétrécis et plus arrondis vers le sommet. Le
frontal fuit non-seulement en a r r iè re , mais aussi sur
les côtés. Cet os est ainsi arrondi et n’offre en aucune
façon ce méplat général qu’on observe ordinairement
dans les têtes des Européens, avec des
nuances à la vérité très-notables.
En mesurant la hauteur du crâne des Noukahiviens
du bord inférieur du maxillaire supérieur à l’angle
de la dernière molaire ou depuis l’apophyse mastoïdienne
jusqu’au bord médian du coronal à son insertion
avec les pariétaux , et comparant cette mesure
avec celle de l’épaisseur du crâne prise de la partie la
plus avancée du frontal à l’origine de l’occipital,
nous avons trouvé chez plusieurs sujets que cette
hauteur était à peine inférieure à l’épaisseur. Chez un
plus grand nombre cependant, nous avons trouvé la
largeur du crâne, considéré p a r le côté, d’environ
un huitième supérieure à la hauteur, et même un
peu p lu s , chez deux ou trois individus. De ce côté
il y a donc des différences individuelles assez prononcées.
Le coronal dans sa plus grande largeur, prise
d’une suture à l’autre, s’est montré d’une étendue
sensiblement moindre avec de très-légères variations,
que la hauteur prise de l’origine des os nasaux à la
suture médiane des pariétaux. Un crâne de femme
seul nous a fourni ces deux mesures égales.
La distance de l’apophyse mastoïdienne à l’extré mité
de la mâchoire supérieure s’esl trouvée, chez
tous les crânes de Kanaques, égale à l’espace compris
entre le bord externe des deux os jugaux pris à
leur insertion avec l’os frontal.
Dans ce type enfin on constate encore une proéminence
bien prononcée des apophyses zygomatiques
une forte saillie des os maxillaires et une forme ova-
laire dans la base du c râ n e , l’occipital étant sensiblement
atténué en arrière.
Les têtes de femmes présentent les mêmes caractères
que les têtes d’h omme s , les mêmes rapports
entre les proportions de la boîte crânienne, de l’os
frontal, etc., avec les os de la face un peu moins
saillants.
ARCHIPEL DE LA SOCIÉTÉ.
Crânes, pl. 30.
Les îles de la Société ont été visitées depuis longtemps
par les navigateurs, principalement l’île de
Taïti. Tous, représentent les Taïtiens comme étant en
général de la plus haute stature parmi les homme s ,
comme dépassant sous ce rapport les naturels de l’archipel
Pomotou et de l’archipel des Marquises. On a
souvent parlé, d’après Cook, d’après Forster, d’après
Bougainville, d’après d’Urville, de leur bel aspect,
auquel les Européens ne croyaient guère pouvoir re procher
que le nez épaté. Ici encore , faute de matériaux
, nous ne pouvons donner aucun nouvel aperçu
sur les caractères de leur visage.