arqué que chez les Polynésiens. Le crâne, considéré
de profil, paraît presque arrondi ; toutefois son épaisseur,
prise de la partie la plus saillante du frontal à
l’origine de l’occipital, s’est trouvée d’un peu plus
d’un dixième supérieure à la hauteur prise de la base
de la dernière molaire du maxillaire supérieur ou
de l’apophyse mastoïdienne à la partie médiane de
la suture du coronal avec les pariétaux. Nous avons
vu aussi que la plus grande largeur du co ro n a l, mesuré
d’une suture à l’a u t r e , était un peu plus considérable
que sa hauteur, prise au milieu, de l’origine
des os nasaux à la suture postérieure L
Le crâne d’un homme du peuple des Puelches, qui
fait partie de la collection anthropologique du Muséum
d’histoire n a ture lle , nous a présenté à peu près
les mêmes caractères que les crânes d’Araucans re présentés
par M. Dumoutier, la boîte crânienne
presque a rrondie , son épaisseur étant très-peu supérieure
à la hauteur mesurée également de l’apophyse
mastoïdienne ; le coronal nous a offert aussi
les mêmes proportions, un peu plus de largeur que
de hauteur.
On sait que les Puelches forment une peuplade
qui habite la contrée située au sud de l’Araucanie et
que ces peuples ont tout à fait les mêmes moeurs ,
le même aspect, qu’en un mot les Puelches, les
Araucans, les Pehuenches au nord et les Huilliches à
‘ Ces mesures ont été prises avec un compas d’épaisseur, par
conséquent d’une manière tout aussi exacte que si i’on opérait
au moyen de tiges droites que l’on passerait au travers des os.
l’e s t , ne sont qu’une même nation divisée en plusieurs
groupes.
M. Dumoutier nous a représenté pour les Araucans,
à côté d’un crâne d’homme, celui d’une femme ;
ce dernier présente les mêmes proportions, avec la
face un peu plus c o u r te , ainsi que cela se voit si
ordinairement pour les têtes de femmes comparées
à celles d’hommes. Quant au crâne d’en fa n t, figuré
sous le numéro 3 de la même planche, il nous serait
difficile d’exprimer une opinion à son égard; nous
n’avons pu le voir en n a tu r e , par conséquent apprécier
l’âge du su je t, ce qui ne permet pas d’établir
une comparaison sérieuse. Toujours est-il que nous
sommes conduit à remarquer d’une manière générale
q u e , chez les enfants appartenant aux races
d’hommes les plus différentes, il y a dans la forme
du crâne une ressemblance beaucoup plus grande
encore que chez les adultes. Fait parfaitement conforme
aux lois du développement des êtres.
Nous trouvons dans notre atlas la figure du cerveau
d’un Araucan, pris, comme on sait, par l’empreinte
de la cavité crânienne. Or nous n’osons vraiment, à
l’aide d’une semblable figure , insister sur une comparaison
avec le cerveau d’un Européen, par exemple.
Il nous semble néanmoins que les lobes antérieurs
sont plus affaissés que dans le type européen.
Tout chez les Araucans nous semble montrer une
intelligence fort médiocre. Avant l’invasion des Espagnols
ces hommes vivaient particulièrement du
produit de la chasse ; aujourd’hui ils cultivent le blé,