que leur langue, (pu dillère l)eaueou|) daus la Idnuc
ol la couiposiliou des mois, des dialecms polym';-
sieiis, ollVe, suivaiil. le capilaine Cray cl d’aulres
elhuogi\q)lies, des lormes grammalicales exlrôme-
meut variées et complexes.
Les Auslralieus nous jirésculent ruii des types les
plus dégradés daus le genre humain. Leurs caraclères
anthropologiques sont ceux d’imerace tout à faitiuié-
rieure. Les traits de leurs visages sont laids, irréguliers
et d’un ensemble souvent repoussant; les té tes
de ces sauvages dont la boîte crânienne est rétrécic,
dont les os maxillaires sont prodigieusement avancés,
dont l’occipital prend une forme oblongue , nous les
fait classer au dernier rang parmi les hommes.
Cette infériorité physique ne coïncide-t-elle pas
parfaitement avec la plus grande infériorité au point
de vue de la civilisation, traduisant la masse d’intelligence
départie à une race?
Cette dégradation de toutes choses chez les Australiens
a conduit certains écrivains à les signaler
comme des espèces d’intermédiaires entre l’homme
et les singes; il n’est pas besoin de redire ici qu’une
semblable opinion n’a pas le moindre fondement :
les races ou espèces dans le genre humain ne diffèr
e n t , sous le rapport des caractères zoologiques,
que par des nuances, nuances qui ne deviennent
assez considérables qu’en comparant les extrêmes.
Toujours quand une grande exagération s’est manifestée
dans un s e n s , une exagération non moins
grande se produit dans le sens contraire, la réaction
ord'm. Air»si sont vernis d’antres histori(;ris d(;s peu-
pl(îs de l’Aiistralii; ne voulant attribuer l’état misérable
de ces sauvages f[ii’à certains systèmes de eou-
liirnes; c’est la thèse soutenue par le capifaineCray %
l’un des explorateurs qui ont le mieux étudié les
Australiens.
Il est bon de voir ce qui a donné lieu à cette dernière
opinion , si différente de celle énoncée par
d’autres auteurs. M. Wilkes ^ déclare que les enfants
australiens sont en général égaux aux enfants anglais
dans leurs manifestations intellectuelles. On se fonde
sur ce fait que dans les écoles de Sidney les jeunes
sauvages apprennent à lire et à écrire comme les
autres enfants. Un voyageur anglais, M. Sturt^, le
capitaine Freycinet etc. , nous disent qu’à Port-
Jackson, les enfants ont appris à lire, écrire, calculer
et dessiner aussi bien que les blancs du même âge.
Suivant Prichard \ deux enfants australiens, amenés
en Angleterre et présentés à la Société ethnologique
de Londres, auraient présenté des facultés tout aussi
développées que les enfants blancs du même âge et
se seraient montrés tout aussi aptes à recevoir une
instruction.
On comprend combien il est important d’insister
sur la valeur de ces manifestations intellectuelles
1 Journal o f discoveries, vol. II, p. 220.
- MitcheVs Travels in Aristralia.
^ Two expeditions in Australia.
* Voyage de I’Uranie.
Researches into the physical History of mankind, t. IV, p. 266.