plus ouvert ; mais les caractères généraux demeurent
les mêmes, et il ne faut voir là sans doute qu’une
différence purement individuelle. C’est un p o in t, au
r e s te , que nous ne saurions éclaircir.
INDOUSTAN.
Les Indous ont été décrits depuis une époque re culée,
et leur histoire a donné lieu à une infinité de
recherches.
Les peuples de cette race sont d’ordinaire de petite
taille et d’une assez faible constitution.
Leurs tra its, disent la plupart des voyageurs, sont
plus réguliers que ceux des Chinois, des Birmans,
des Malais, etc. Leur visage est ovale, leur nez presque
aquilin, les yeux noirs, vifs. Enfin, on s’accorde
généralement à leur trouver une belle prestance et
à regarder quelques-unes de leurs femmes comme
fort belles. La barbe est rare chez les Indous, les
cheveux sont noirs et plats.
Les habitants du nord de l’Inde tout en conservant,
assure-t-on, le type de la race, sont plus robustes
que les autres. On attribue généralement la
faible constitution des peuples de ITnde à la nature
du climat, et plus encore à la pauvreté de leu r n ourritu
re , consistant en diverses graines, une partie
de la population ne pouvant pas même toujours se
procurer de riz. Un fait qui a frappé tous les voyageurs,
c’est l’extrême variabilité de la couleur de la
peau chez les Indous, et ce qui a achevé de les su rprendre,
c’est de ren co n trer cette variabilité entre
les individus de la même c a s te , de voir quelquefois
ceux des castes élevées d’une couleur plus obscure
que ceux des castes inférieures. Ainsi, il n est
pas ra re de ren co n tre r des brahmines d’une nuance
très-noire et des parriahs au contraire d’une teinte
assez claire. Les Indous très-souvent sont d un jaune
cuivreux, certains n ’ont pas le te in t beaucoup plus
foncé que les Arabes, su rto u t les femmes qui sont
moins exposées que les hommes aux rayons du soleil.
D’autres Indous, au contraire, sont d’une belle couleu
r de bronze analogue à celle de nos s ta tu e s , e t
diverses personnes qui ont séjourné dans l’Inde
trouvent que cette nuance, loin d’être désagréable,
a un assez beau caractère. D’autres enfin sont aussi
noirs ou à peu près aussi noirs que les nègres de
l’Afrique, mais pour cela ils n ’o n t, ni les tra its ni
en aucune façon l’apparence de ces derniers. Cette
diversité de couleurs mérite d’être remarquée ; elle
montre qu’elle peut se manifester en tre des types
de races extrêmement voisines et qu’en anthropologie
on ne doit pas la considérer comme ayant
une importance considérable, ainsi que nous 1 avons
dit en tra ita n t des races de la Papouasie.
La présence de noirs dans l’Inde et particulièrement
à l’Himalaya a donné lieu à une foule d’hypothèses
que nous ne pouvons ni discuter ni même
exposer ici. A raison toujours de la couleur, on a
voulu qu’ils aient la même origine que les nègres