,, des véritables indigènes, au moins de ceux qui ont
» occupé les premiers le sol d’Océanie. Les hommes
). d’un teint plus clair appartiennent à une race de
.) conquérants qui, provenant de l’ouest, se répandit
» peu à peu sur les îles de l’Océanie, et y fonda suc-
,, cessivement des colonies considérables. Souvent
» elle expulsa ou réduisit complètement les premiers
„ possesseurs du sol; d’autres fois les deux races vé-
1) curent ensemble en bonne intelligence, et leurs
» postérités se confondirent par des unions multi-
» pliées. ). A cela, Prichard rema rque, avec raison,
l’absence de toute preuve de l’existence d’une race
n o i re , là où l’on ne trouve aujourd’hui que la race
olivâtre, et demande dans quelles îles d o n c , on a vu
des Papous ou d’autres sauvages noirs vivant en
bonne intelligence avec la race cuivreuse L
Le docteur Jacquinot adopte à peu près les vues
de l’amiral Dumont-d’Urville ; il fait venir les Polynésiens
de l’Amérique; il se plaît à supposer qu à la
suite de combats, des tribus vaincues se sont jetées
dans leurs canots et sont venues, poussées par les
vents, aborder à l’archipel Pomotou, aux Marquises,
aux Sandwich, etc. L Mais quelle preuve? Malgré la
ressemblance entre les Américains et les Polynésiens,
nous croyons apercevoir certains caractères distinctifs,
notamment dans la forme du crâne; nous n acceptons
donc pas l’opinion du savant voyageur.
• Researches into the physical History of mankind, 4' édit.,
vol. V, p. 157.
- Zoologie du Voyage au Pôle s u d , t. I I , p. ¿>79.
Quoi qu’il en soit, la grande différence entre des
races habitant des îles voisines a lien de surprendre,
et cette circonstance peut raisonnablement porter à
croire que des peuples, au moins sur quelques points,
ont pu être vaincus et remplacés par d’autres. Quand
deux races occupent un même pays, l’une disparaît
plutôt par l’extermination qu’en se fondant avec
l’autre ; assez de faits historiques en fournissent la
preuve.
Les Vitiens, comme les habitants des îles situées
plus à l’o u e s t , sont de couleur n o i r e , non pas
d’un noir analogue à celui des nègres d’Afrique,
mais d’une teinte plus fuligineuse; on les nomme
ordinairement les Mélaniens, souvent aussi les
negritos.
Les voyageurs nous les représentent comme étant
d’une taille assez élevée et de proportions assez belles,
mais moins robustes que les Polynésiens. Ils nous
assurent qu’on trouve parmi eux des visages assez
agréables, mais que les femmes, comme cela se voit
dans les races inférieures, sont moins bien, ayant le
visage plus aplati, les traits plus écrasés; la couleur
de leur peau est un peu plus claire. Les cheveux des
Vitiens sont laineux, moins contournés que ceux des
nègres, et présentent un volume énorme.
Dumont-d’Urville les considère comme étant des
plus beaux de la race mélanienne ; ils o n t , d i t- i l , la
partie supérieure de la face large, le nez large et
aplati, la bouche grande, les lèvres épaisses, les
dents blanches et des sourcils bien marqués: mais