pas très-grande, mais les lèvres sont extrêmement
épaisses.
11 faut noter que l’individu en question est un
enfant. Ge serait donc un exemple mal choisi, s’il
s’agissait de démontrer, comme d’autres ont cherché
à le faire, que les mulâtres ou les métis ont toujours
des caractères de nature à faire reconnaître leur
double origine, caractères qui ne sont ceux des populations
d’aucune partie du monde.
COTE orientale DE L’AFRIQUE.
Bustes, pl. 19, flg. 1 et pl. 20 e t 21. - Crânes, pl. 42.
La côte orientale de l’Afrique est habitée par des
peuples différant beaucoup les uns des autres. Les Kafirs,
les Bechuanas, les Amakosahs, etc., qui habitent
la partie sud de la côte orientale de l’Afrique, comme
le port Natal, ont été décrits par plusieurs voyageurs,
Barrow Burchell % Owen % etc. ; plus au nord, se
trouvent les populations de Mozambique, les Makuas
ou Makuanas, d’où les Portugais ont pris un grand
nombre de leurs esclaves.
A Bourbon, M. le docteur Dumoutier a moulé
quelques-uns de ces esclaves, originaires des côtes
de Mozambique.
‘ Voyage clans la partie méridionale de l’Afrique.
2 Travels in Southern Africa.
^ Narrative of Voyages to explore the shores o f Africa, etc.,
under the direct, o f Capt. Owen.
Deux de ces hommes sont des Makuas (pl. 21).
Leur visage est ovale, leur front est fuyant, médiocrement
élevé, étroit, leu r nez est court, large, épaté
au bout, mais non pas aussi écrasé que chez les nègres
de Guinée ; leurs pommettes sont saillantes, leur
bouche est grande, avec les lèvres fort épaisses, et
cependant moins grosses que chez les nègres de la
côte occidentale, leur menton est court. Ghez ces
hommes il y a un peu de b a rb e ; l’expression de
leur visage n’a rien d’agréable. Les deux individus
représentés par M. Dumoutier diffèrent un peu par
la coupe générale du visage ; la face de l’un est plus
courte et beaucoup plus pleine que celle de l’autre ;
c’est là évidemment un fait to u t individuel, les traits
sont fort semblables.
On sait que ces Africains sont entièrement noirs
et que leurs cheveux sont crépus, comme chez les
nègres de la Guinée. Ils pratiquent le tatouage, tatouage
qui n’est pas très-perfectionné si nous en ju geons
d’après un petit nombre d’exemples, ainsi les
deux Makuas que nous venons de décrire ont au milieu
du front un dessin en forme de fer à cheval ren versé.
Un individu de la tribu des Mugnaces, dont M. Dumoutier
a pris également l’empreinte (pl. 19, fig. 1),
ressemble aux précédents et appartient très-vraisemblablement
à la même race que les Makuas.
Enfin nous avons encore à mentionner deux n a tu rels
de Inhambane, sur la côte de Sofala (pl. 20).
Geux-ci n’ont pas précisément les mêmes traits que