IX
NOUVELLE-HOLLANDE
(AUSTRALIE).
Nous n ’avons pas ici à nous arrêter longuement
sur la généralité des hommes répandus sur ce continent
qui a reçu le nom de Nouvelle-Hollande. S’il
est possible de réunir un certain nombre d’observations
sur les naturels de quelques points de cette
vaste te rre , les renseignements font défaut pour la
plus grande partie de l’Australie. L’expédition de
Dumont-d’Urville n’a abordé que sur un point de la
côte n o rd , en face de la Nouvelle-Guinée ; c’est à
ce point particulièrement que nous devons donner
ici notre attention.
Tous les Australiens appartiennent au type mélanésien.
Suivant la plupart des voyageurs, ils auraient
une grande ressemblance avec les nègres africains,
bien qu’ils en diffèrent par leurs cheveux p la ts , par
leur nez un peu aquilin lorsqu’il n’a pas été aplati
artificiellement comme les mères, dans certaines localités,
ont coutume de le faire pour leurs enfants.
Les navigateurs sont assez d’accord pour admettre
que les Australiens se ressemblent sur tous les points
du continent. Darapier, Cook, Flinders, Dumont-
d’Urville , les capitaines Fitzroy et Gray ont donné
des descriptions de l’aspect physique de ces naturels.
Freycinet a donné quelques détails circonstanciés
sur ces peuples de la Nouvelle-Hollande, qu’il a
visités sur différentes parties du littoral L
Il nous dépeint les Australiens comme « d’une taille
ordinairement p e tite , quoique parfois au-dessus de
la moyenne , ayant le nez presque toujours plat, les
narines larges et plus ou moins aplaties, les yeux
gris on bruns très-enfoncés et couverts de sourcils
épais , les lèvres médiocrement épaisses ; la bouche
fort large. La couleur de la peau est variable entre
le noir peu intense et le noir rougeâtre ; les cheveux
invariablement noirs et lisses, quoique ondulés ,
n’ont jamais cette apparence laineuse qu’on re marque
chez d’autres races d’hommes. » La p lupart,
ajoute Freycine t, « ont la barbe noire et épaisse ; on
» trouve aussi chez quelques-uns, sur certaines par-
» ties du c o rp s , des poils singulièrement épais. L’en-
» duit de graisse dont ils imprègnent leurs cheveux
» leur donne souvent l’apparence d’une coiffure com-
» posée de cordes ou plutôt de serpents. »
MM. Quoy et Ga ima rd, qui ont visité les côtes
orientales et occidentales de la Nouvelle-Hollande,
d’un côté à la baie des Chiens-Marins, de l’autre au
port Jackson et à la baie J e rv is , déclarent que la