le maïs, etc.; mais leur industrie se réduit à bierl
peu de chose ; il ne paraît pas que leur contact
avec les Européens leur ait fait faire de progrès
bien sensibles. Ils sont restés avec toutes leurs anciennes
superstitions, et n’ont jamais paru se distinguer
que par leur courage.
11 ne nous a pas été donné d’observer un grand
nombre de crânes d’indigènes de l’Amérique; cependant
quelques crânes de Mexicains et de Péruviens
qui n’avaient pas subi ces déformations que
l’on pratique dans certaines parties de l’Amérique,
par une compression exercée sur la tète des jeunes
enfants, nous ont paru avoir un aspect un peu différe
n t ; la boîte crânienne nous a semblé un peu moins
a rrondie , et en effet, sur trois ou quatre crânes nous
avons constaté que l’épaisseur était un peu plus forte
que chez les Araucans, comparée à la hauteur. Dans
les proportions du coronal nous avons trouvé à peu
près les mêmes proportions, une largeur d’environ
un quinzième supérieure à la hauteur.
De quelques faits si isolés, il va sans dire que
nous ne voulons rien conclure. Nous pensons qu’il
existe certaines différences anthropologiques entre
les divers peuples d’Amérique et qu’on parviendra
à les déterminer. Aujourd’hui, dans l’impossibilité
où nous sommes, faute de matériaux, de pouvoir
généraliser aucun caractère, nous cherchons surtout
à appeler l’attention sur des points importants à
examiner. Plus nous comparons de crânes humains,
nialgré les difficultés si grandes actuellement, plus
nous pensons qu’un jour tout anlhropologiste exercé
pourra déterminer, par la simple inspection, à quel
peuple appartient tel crâne humain qui lui sera présenté.
Aujourd’h u i , en indiquant des proportions déterminées
sur un certain nombre de crânes, nous
croyons devoir négliger une foule de mesures qui
pourraient être prises et comparées. Suivant toute
probabilité, elles fourniraient â présent plus d’embarras
que de bons résultats. En nous bornant â
quelques points, nous pensons que de nouvelles
études ou confirmant l’importance d’un caractère
que nous aurons entrevu ou conduisant â rejeter tel
autre que nous avons in d iq u é , il deviendra plus facile
de juger de l’intérêt qu’il y aurait à mesurer
exactement les dimensions des temporaux, de l’os
jugal, etc., qui jusqu’ici nous ont paru ne rien présenter
de remarquable en fait de différences.