Nouveaux-Zélandais d’aujourd’hui sont-ils, comme
le suppose Dieffenbach, les descendants d’anciens
Hawaïens venus occuper des terres alors désertes ou
habitées par des hommes d’une autre race? Ont-ils,
au contraire, une origine particulière? Il n’y a pas
encore assez d’études approfondies sur ces matières
pour qu’on ose se prononcer ; nous inclinons à croire
que les naturels de la Nouvelle-Zélande ont leur origine
p ro p re , ayant peine à admettre l’établissement
d’une colonie de sauvages dans une région si éloignée
de leur pays, ayant peine à admettre aussi que
le climat ou quelques changements dans le régime,
déterminés par une différence dans les produits de
ces île s , aient modifié les caractères physiques d’une
manière sensible, moins peut-être à l’égard de la
taille qu’à l’égard des traits du visage. Cependant, il
faut le r é p é te r , il est vraiment impossible, dans
l’état actuel de nos connaissances, de s’attacher fortement
à une opinion quelconque.
La ressemblance de langage entre les Polynésiens
tropicaux et les Nouveaux-Zélandais, si elle
est aussi réelle qu’on l’a assuré, serait bien de
n a tu re , jusqu’à un certain point, à faire croire à
une origine commune; mais on pourrait encore
penser que la Nouvelle-Zélande, peuplée par une
race pa rticulière , s’étant trouvée envahie par un
certain nombre de Polynésiens des îles tropicales,
il en est résulté une uniformité dans le langage , et
ces légères différences individuelles observées à la
Nonvelle-Zélande par plusieurs explorateurs.
Un fait rema rquable , souvent cité à l’égard des
Nouveaux-Zélandais, c’est que l’âge n ’exerce que
peu d’influence sur eux ; ils conservent leurs dents,
en général, jusqu’au terme de leur vie; leurs cheveux
ne blanchissent pas ou ne blanchissent que
très-peu.
M. Pickering dit n’avoir rencontré à la Nouvelle-
Zélande ni bossus, ni individus à jambes gonflées,
comme on en voit dans plusieurs îles de la Polynésie.