ailleurs sur les terres australiennes et d’une race
d’hommes distincte selon tou te apparence de celle de
toutes les autres contrées.
Les naturels de la Nouvelle-Zélande sont souvent
appelés Maoriens, du nom de Mahori qu’ils se donnent
eux-mêmes et dont la signification est : indigènes,
suivant les ethnographes.
Les Nouveaiix-Zélandais ont été décrits avec soin
par plusieurs navigateurs, parmi lesquels on doit
citer tout particulièrement, Anderson', Dieffenbach'',
Dumont-d’Urville L Dans les relations de ces auteurs
on trouve beaucoup de détails sur les idées et sur les
coutumes répandues dans cette contrée.
Les Nouveaux-Zélandais sont divisés en plusieurs
castes, comme cela se voit au reste chez presque
tous les peuples de î’Océanie.
Il y a ceux de la première classe ou les Rangatiras,
les nobles, les possesseurs du sol ; puis les gens du
peuple ou les Tangatas, n’ayant pas de propriétés
territoriales, suivant les chefs dans les combats et
vivant de la pêche , de la chasse et de la culture du
sol; et en outre des esclaves ou Taorekas, individus
pris pendant les guerres ou les enfants de ceux-ci,
nés ainsi en esclavage. Ges faits nous sont rapportés
dans la narration du voyage d’exploration des États-
Unis et dans le voyage de Dieffenbach.
^ Observations inserted in the Account of the last voyage of
captain Cook , vol. I.
® Travels in New-Zealand.
® Voyage de I’Astrolabe.
II est nécessaire d’insister sur ce p o in t, des explorateurs
ayant déclaré qu’il existait plusieurs types
dans la population de la Nouvelle-Zélande. On a
supposé que ce peuple était composé d’individus
d’une ancienne race analogue à celle des Papous, et
des descendants de conquérants d’une autre race ;
rien cependant ne nous paraît témoigner en faveur
de cette opinion.
Suivant Anderson, les naturels de la Nouvelle-
Zélande ne dépassent pas la stature moyenne des
Européens; leur couleur varie d’un noir assez foncé
à une teinte olive ou jaunâtre. En général leur face est
arrondie, leurs lèvres pleines, leur nez plutôt pointu,
ni plat, ni aquilin; leurs dents ordinairement larges,
blanches et bien rangées, leurs yeux grands ; leurs
cheveux noirs, droits, forts, généralement taillés
courts par derrière , avec le reste lié sur le sommet
de la tête. Les femmes, d’après le même écrivain,
sont proportionnellement plus petites que les
hommes et ont très-peu d’avantages particuliers
capables de les distinguer, soit dans leur forme
soit dans leurs traits.
Le capitaine Fitzroy ' dépeint les Nouveaux-Zélan-
dais comme ayant souvent, indépendamment du tatouage
, une belle contenance, suivant les idées
européennes en fait de beauté : mais en général,
ajoute le navigateur anglais, les Nouveaux-Zélandais
ont le front étroit et rejeté en a r r iè r e , assez large