fois. Les yeux sont plus petits que chez les précédents.
Le nez de la même fo rme , mais plus court et plus
gros ; roreille plus g ran d e , ainsi que la bouche.
Est-ce là une différence individuelle? Est-ce là la
différence constante entre les deux types observés à
la Nouvelle-Zélande? C’est ce qu’il est impossible de
décider d’après l’inspection d’un si petit nombre de
sujets.
M. Dumoutier nous donne les trois homme s , celui
de l’ile Ika-na-mawi et les deux de la baie d’Otago ,
de l’île Tavaï-Pounamou, comme étant également
des Arikis ou chefs de tribus ; d’après cela nous n’aurions
sous les yeux, suivant grande probabilité, aucun
représentant du type inférieur parmi les Nouveaux-
Zélandais. Les trois sujets sont des hommes faits;
le premier est considéré comme ayant de quarante-
cinq à cinquante ans , les deux autres sont notablement
plus jeune s , ainsi que la femme.
Comparés aux Taïtiens, aux Samoans, aux Tongans,
les Nouveaux-Zélandais présentent avec eux
de nombreux points de ressemblance. Les derniers
auteurs qui ont écrit sur ces peuples sont donc dans
le vrai sous ce rapport ; néanmoins tout en signalant
la ressemblance, ils admettent quelques légères différences
et c’est ici qu’il importe d’examiner. Une
grave question s’y rattache. Ces différences légères
ont-elles pu être produites par un changement de
climat ou par une nourriture plus ou moins bonne,
plus ou moins abondante ? Ou bien ces différences si
légères qu’elles soient, sont-elles les caractères distinctifs
originels de peuples appartenant à des races
voisines, et toutefois n ’ayant jamais eu rien de commun
entre elles? C’est cette dernière supposition que
nous regardons comme la plus probable, tout en
reconnaissant que la démonstration nous manque
absolument.
Si les Nouveaux-Zélandais ressemblent extrêmement
aux Polynésiens des îles intertropicales, il n ’est
pas douteux qu’un observateur ayant visité ces peuples,
ne puisse parfaitement distinguer un habitant
de la Nouvelle-Zélande au milieu d’un groupe de
Samoans ou de Tongans, en faisant abstraction bien
entendu du tatouage qui serait un indice artificiel.
Chez les Nouveaux-Zélandais, la physionomie est
assurément moins belle que chez les Polynésiens, les
yeux nous semblent plus petits dans tous les c a s , le
nez est certainement plus fort, proportionnellement
plus long et en général plus aquilin ; la bouche aussi
nous semble être plus grande avec les lèvres sensiblement
moins épaisses.
Voyons maintenant ce que nous présentent les
crânes. M. Dumoutier en a recueilli quelques-uns à
Akaroa, sur le champ de bataille même où la tribu
d’Akaroa fut presque entièrement exterminée dans
une lutte avec des tribus voisines. Il a représenté
dans son atlas une tête d’homme et une tête de femme.
M. Dumoutier a placé sur la même planche une
tête d’Hawaïen et il a eu raison ; il y a là une analogie
des plus grandes, analogie telle, qu’il nous semble
impossible de préciser aucune particularité propre