nomie des Chimpanzés et des Orangs, rappelant
beaucoup celle qu’on observe chez certaines races
humaines, on a été encore souvent frappé de la ressemblance
et l’on a pu croire qu’il ne manquait à ces
animaux que la parole pour être véritablement des
hommes.
L’observation attentive de tous les caractères du
type humain comparés à ceux des grands singes si
souvent appelés Hommes des bois, a montré bientôt
qu’il n ’y a pas lieu d’admettre une telle association,
tout en ne considérant absolument que les caractères
zoologiques. Notre intention n ’est pas d’entrer ici dans
cet exposé de caractères comparatifs qui a déjà été
fait ailleurs. M. Owen les a montré dans ses travaux
sur le Gorille, le plus parfait peut-être de tous les
singes Anthropomorphes, comme les ont désignés
divers a u te u r s , ou les S im iin a , comme les appellent
M. Charles Bonaparte et M. Isidore Geoffroy Saint-
Hilaire. Ces grandes différences ont été résumées
avec assez de détails par M. Ch. Hall L D’ailleurs ne
suffit-il pas de comparer un crâne humain et un
crâne de ces s inges, pour être frappé de l’immense
différence qui existe dans la capacité de la boîte crânienne,
dans la prédominance des os maxillaires
chez le singe, dans la position du trou occipital? Ne
suffit-il pas d’examiner un de ces Chimpanzés ou de
ces Orangspour reconnaître que jamais un de ces animaux
ne saurait marcher à la manière d’un homme ,
^ Analytical synopsis of the natural History of man, in Pickering^s
Races o f man.
comme on s’est plu à les représenter si souvent ,
comme dans le but d’en faire une caricature humaine.
N’est-il pas avéré, aux yeux de tous les physiologistes
, que c’est un signe de haute supériorité que
chaque organe soit approprié à une seule fonction nettement
déterminée? Les membres inférieurs chez
l’homme ne servent qu’à la ma rc h e , les membres
supérieurs ne servent qu’à la préhension. Chez le
singe le plus élevé en organisation, les membres
supérieurs et les membres inférieurs ne jouent-ils
pas absolument le même rôle, et n ’est-ce pas là sur
l’homme une marque d’infériorité physique extrêmement
grande ?
Le type humain est donc pour le zoologiste un
type bien à part dans la classe des Mammifères;
mais le naturaliste ne peut guère y voir plus cependant
qu’un type d’ordre, en adoptant la valeur qu’on
assigne d’ordinaire à ce genre de division dans le
règne animal.
Si les caractères zoologiques néanmoins ne séparent
pas d’une manière plus complète l’iiomme des
animaux, il faut bien reconnaître que l’ensemble de
ses facultés intellectuelles, que le don de la parole
paraissent établir une séparation bien autrement
considérable, malgré tout ce qu’on a voulu accorder
d’intelligence aux grands singes. C’est par suite de
cette idée qu’on a réclamé si souvent contre l’association
faite par les naturalistes de l’homme avec le
singe, c’est par suite de cette idée que M. de Bar-
bançois a écrit qu’il fallait considérer l’hoinme
An tln ’dpftlogip. H