aux Polynésiens, l’étude des caractères ostéologiques
conduit bientôt à une distinction qu’il est
possible de formuler nettement. Nous l’avons formulée
en décrivant les sujets d’Amboine et de Célèbes;
elle s’é te n d , suivant toute p robabilité, aux
naturels des Philip p in e s, et selon quelque apparence
aussi à ceux de Bornéo, Dayaks, Idaans, etc., à ceux
de Sumatra, B a tta s, Re janghs, etc. Outre ces deux
races, l’inté rieur de presque chaque grande île serait
au pouvoir d’hommes de race noire, et plus ou moins
semblables, quant à leur aspect, aux Papous de la
Nouvelle-Guinée.
En ré sum é , en rassemblant toutes les données que
nous fournissent les relations des voyageurs et les
quelques sujets que nous devons à M. Dumoutier,
nous sommes conduit à regarder la Malaisie comme
habitée au moins par trois races d’hommes bien
distinctes , par trois types humains bien caractérisés.
Comptons d’abord ces Malais, si nombreux sur la
plupart des c ô te s , ceux avec lesquels se trouvent le
plus en contact les Européens.
Si nous pouvons regarder le Javanais que nous
avons d é c r i t ', et qui est figuré dans l’atlas de
M. Dumoutier comme un bon représentant du type
m a la is , nous verrons , dans les habitants de Java et
dans ceux des divers points de la Malaisie, une race
d’hommes très-analogue et peut-être identique à celle
qui couvre une partie du continent indien. Il y a
même lieu de croire qu’il y a id e n tité , si les Malais
sont des colonies venues de l’Ind o -Ch in e, comme il
y a tan t de raisons de le croire.
Ensuite les Malayo-Polynésiens.
Si nous pouvons , d’autre p a r t , regarder le Tagale
que nous avons décrit ' , et qui est représenté dans
l’atlas comme un représentant des races malayo-
polynésiennes de la Malaisie, nous regarderons ces
naturels de la Malaisie comme formant un type in termédiaire
entre les Malais et les Polynésiens, et
peut-être un peu plus apparenté aux derniers qu’aux
premiers.
11 ne faut pas néanmoins s’en ten ir à cela, à l’égard
des Malayo-Polynésiens ; car ju sq u ’ici il est impossible
de déterminer ju sq u ’où va l’homogénéité entre
les peuples des Moluques, de Célèbes, des îles de la
Sonde et des P h ilip p in e s, que l’on distingue des
Malais.
Enfin il y a la race n o ir e , tout juste signalée
comme habitant l ’in té rieu r de quelques-unes des
grandes îles de la Malaisie, race qui n ’est bien décrite
nulle p a rt, et qui demeure à peine connue.
Ges noirs ou Harfours, ou Alforas, nous sommes
porté à les regarder comme plus ou moins analogues
aux Papous, sans qu’il soit possible cependant de
soupçonner ju sq u ’où va l’analogie.
Outre tous ceux-ci, U faut peut-être compter en