Partout ce sont les mêmes ins tinc ts , sauf, comme
dans tontes les nations, les différences individuelles.
Ces hommes semblent même n’avoir subi que très-
légèrement rintlnence du caractère des peuples
parmi lesquels ils vivent.
Comment, après c e la , se trouver fondé à croire
que l’homme est modifié selon le pays qu’il habite.
D’ordinaire, dans le but d’expliquer les différences
physiques dans le type humain , on cite les modifications
éprouvées par les animaux domestiques ; et l’on
pense avoir tout décidé lorsque on a rappelé les
énormes différences qui se manifestent entre les
chiens , entre les porcs, etc.
D’abord, par la raison qu’une espèce animale,
réduite en domesticité, a donné des variétés déterminées
par le genre de vie auquel elle a été soumise ,
faut-il en conclure que le même fait doit se produire
pour l’homme? No n , évidemment. S’il est bon d’appeler
à soi l’analogie, il est nécessaire aussi, en toutes
circonstances, d’examiner si le fait observé d’un côté
est de la catégorie de ceux qui se généralisent. O r ,
pour les animaux domestiques, ne trouverait-on pas
autant de différences dans la nature des modifications
qu’on a d’espèces? Les animaux en domesticité
d’ailleurs varient peut-être moins qu’on ne pourrait
le penser au premier abord. Il faut commencer par
mettre en dehors les variétés, races si l’on veut, produites
par des espèces différentes , c’est-à-dire les
métis.
En considérant la domesticité chez les animaux,
comme pouvant les modifier dans leurs formes, dans
leur taille, dans leur couleur, e t c . , du moment que
les variétés se produisent dans le pays où l’espèce
devenue domestique se trouve aussi à l’état sauvage,
il n’y a plus rien là de comparable avec les modifications
du type humain.
Dans chaque nation, tous les individus présentent
les mêmes caractères physiques généraux. Ici, il va
sans dire que nous ne pouvons pas mettre en ligne
de compte, comme différences individuelles, le maintien,
l’attitude prise suivant le genre d’éducation.
Le genre de vie n’amène pas de changement notable
entre les individus, laboureurs, chasseurs, pêcheurs
, ouvriers de toutes so rte s , oisifs, etc. ; les
uns passant leur vie au grand air, les autres presque
toujours renfermés, gens dont la subsistance varie à
l’infini; on peut observer des différences dans la solidité
de la constitution, mais non pas dans les caractères
anthropologiques.
Jamais il n’a été remarqué que sous rinlluence de
telles causes, la couleur des cheveux pouvait varier,
encore moins la forme de la t ê t e , à peine la taille.
Aucune comparaison, avec ce qui se produit chez
certains animaux réduits en domesticité, ne saurait
donc avoir lieu.
Avec les variétés du chien ; mais ce serait comparer
ce qui est obscur à ce qui l’est beaucoup plus encore.
L’histoire de cet animal, si uni à l’homme dans
une grande partie du mo n d e , reste à faire ; n’est-il
pas assez croyable que toutes les variétés de chiens