» du nez correspond à cette disposition, qu’augmente
» encore la largeur des apophyses montantes des os
» maxillaires supé rieurs , dirigées en avant. Ces os
» eux-mêmes sont beaucoup plus larges que dans la
» race européenne, ce qui dépendant surtout du dé-
» veloppement de l’apophyse ma la ire , donne à la
» face de ces insulaires sa largeur remarquable ^. »
Cette description s’accorde bien avec celle que
nous donnons des crânes recueillis par M. Dumoutier
à l’île Toud et même aux îles Viti, Cependant
MM. Quoy et Gaimard, qui ont fait leurs observations
aux îles Waigiou et Rawak, pensent qu’on ne peut
confondre ces insulaires avec les habitants de la
Nouvelle-Guinée, Ils sont, d’après le récit des mêmes
voyageurs, d’une taille moyenne, d’une constitution
un peu faible, avec les extrémités inférieures généra^
lement grêles. Leur peau serait d’un brun foncé; c’est
là une assertion qui nous jette dans un certain embarras.
Les auteurs ont-ils voulu exprimer ainsi cette
couleur noirâtre cuivreuse que tous les voyageurs
s’accordent à trouver aux hommes de la race mélanésienne
en général, ou bien indiquer une couleur
plus claire? C’est ce que nous ne pouvons décider.
Les cheveux de ces insulaires, du reste, sont décrits
comme semblables à ceux des autres Papous , noirs,
tant soit peu lanugineux, très-touffus, frisant naturellement
, ce qui donne à la tête un volume énorme.
‘ Voyage autour du monde , de Freycinet, Zoologie, chap. I ,
p. 7.
Une grande homogénéité, à coup sûr, règne parmi
tous les habitants de la Nouvelle-Guinée et de toutes
les îles adjacentes, et s’il y a des distinctions à faire,
ces distinctions ne peuvent porter que sur des différences
des plus légères. Des Malais viennent fréquemment
sur les îles situées le long de la côte
ouest de la terre des Papous, comme les îles Waigiou,
Rawak, e tc ., soit pour la pêche du tripang, soit pour
des échanges avec les naturels. De ces relations habituelles
sont résultés quelques mélanges qui ont
donné lieu à des métis négro-malais, signalés d’abord
par MM, Quoy et Gaimard, Ces hybrides sont répandus
en petit nombre parmi les Papous ; mais ceci a
fait supposer, grandement à tort, quêtons les Papous
appartenaient à une race mélangée. Prichard nous
cite les observations de M. Earle, qui ayant beaucoup
visité le nord de la Nouvelle-Guinée, l’a assuré qu’il
n’y avait pas la plus légère raison de considérer les
Papous de cette région comme appartenant à une
race hybride. Ce voyageur a bien vu quelques métis,
mais ceux-ci différaient beaucoup des véritables Papous
; ils n ’avaient pas, comme ces derniers, les cheveux
en touffes laineuses.
Tous les hommes de la race mélanésienne ont une
chevelure d’un magnifique développement, mais à
cet égard on observe des différences.
Les naturels observés sur l’île Toud avaient les
cheveux, nous dit M. Jacquinot, très-laineux; loin
d’être divisés et de former d’énormes coiffures,
comme chez les autres Papous, ils étaient réunis en