pyramidale. Les apophyses zygomatiques sont de
môme extrêmement saillantes ; le maxillaire supérieu
r est.large et c o u rt, sans l’ê tre au tan t que chez
le naturel de Célèbes, et le maxillaire inférieur est
aussi fort large. Enfin chez les uns et les autres la
région postérieure n ’est que peu étendue en a rriè re.
En ré sum é , il n’est pas douteux que le Bughis
représenté dans l’atlas de M. Dumoutier et les in dividus
de Malacca appartiennent à la même race.
Le fait que nous constatons ici devient une grande
preuve à l’appui de l’opinion très-répandue parmi
les ethnographes que les Bughis sont les descendants
d’individus originaires du continent. Ce qui jette
toujours dans un grand em b a rra s, c’est la diversité
des types observés sur la p lupart des points de la
Malaisie et dans les divers endroits du continent
indien.
Ainsi, tandis que nous reconnaissons le rap p o rt le
pins étro it entre un crâne de Bughis et deux crânes
d’individus de Malacca , nous co n stato n s, comme on
Ta v u , une grande différence en tre deux têtes d’individus
de Célèbes'.
Les deux têtes d’hommes de Malacca ne diffèrent
pas notablement l’une de l’autre. Dans celle de
Ben o u a , la face est un peu plus courte que dans
celle de P a h a n g , la partie antéro-supérieure est un
peu moins élevée, et le sommet plus déprimé; néanmoins
, les proportions générales des différentes p a rties
sont à peu près les mêmes.
La tête du n aturel de Bali, que M. Dumoutier a
rep ré sen té e ' et que nous avons décrite^, ne s’éloigne
pas considérablement de nos individus de Malacca ;
néanmoins celle-ci , par la largeur de la portion
antérieure de la tê te , se montre comme apparten
an t à un au tre type se rangeant avec le Bughis de
Ouadjou et le Timorien de C rissé , dont nous avons
parlé dans les chapitres précédents.
Les peuples de l’Indo-Chine ont des rapports à la
fois avec les Chinois et les Malais; quelques-uns
d’entre eux sont probablement même des races d’où
sont venues certaines populations de la Malaisie.
L’Indo-Chine est du reste habitée par des nations
qui ne sont pas identiques, comme Font montré les
observations de Linlayson ^ de Crawfurd % dans ces
derniers tem p s, de M. Neale et de bien d’autres.
Les Siamois, dit M. Neale, se distinguent de tous les
peuples d’alentour ; ils se font rem a rq u er par leu r
petite ta ille , leu r face la rg e , leurs yeux bridés. Les
Cochinchinois passent pour avoir la peau plus claire
et la barbe un peu plus abondante. La population
de l’empire d’Anam est très-pareille à celle de
la Cochinchine. Les Birmans ont des tra its plus
* P1. 44, flg- 5 et 6.
^ Page 181.
3 Embassy to Siam and Hue.
Indian Archipelago.
® Residence in the kingdom oj Siam.