11 nous semble positif ainsi que les caraclères an-
thropologicpies des Ausiralicns sont, parfaitement
traduits par leur genre de vie.
lASMANIE ou TERRE DE VAN DIEMEN.
Bustes, pl. 22, 23 (13) et 25. — Crânes, pl. 3(i.
La Tasmanie ou Terre de Van Diemen, séparée
de la Nouvelle-Hollande par un étroit c a n a l, paraît
avoir été peuplée d’hommes notablement différents
de ceux du continent. Aujourd’hui dans cette contrée,
depuis longtemps envahie par les Européens, les
naturels ont à peu près disparu. On suppose qu’il
n’en reste qu’un fort petit nombre dans les montagnes
du n o rd , vers le détroit de Bass. Cook a décrit
les Tasmaniens comme étant d’une couleur noire,
moins intense que celle des nègres de l’Afrique, avec
des cheveux laineux, le nez large et plein sans être
aplati, les yeux de moyenne dimension, les dents
larges, mais ni égales, ni bien rangées.
On ne retrouverait donc plus chez eux les cheveux
plats et soyeux des Australiens.
M. Dumoutier dans son atlas a représenté six Tasmaniens
: quatre hommes ont été moulés sur nature
à Hobart-Town; les deux autres (pl. 13 (23)), un
homme et une femme , sont exécutés d’après des
bustes modelés. En considérant ces physionomies nous
voyons le type des autres Mélanésiens, des naturels
des îles Viti, de la Nouvelle-Guinée, etc., mais avec
certaines différences. Tous ces Tasmaniens ont la
face massive, les yeux enfoncés ; le nez prodigieusement
volumineux , ayant comme chez les autres
types que nous avons déjà passés en revue, environ
le quart de la hauteur totale de la face, la bouche
extrêmement large, mais avec les lèvres d’une médiocre
épaisseur. Ce portrait se rapporte assez bien
à celui que les navigateurs nous ont donné des Australiens
, avec cette différence cependant que les cheveux
des Tasmaniens au lieu d’être droits seraient
d’apparence laineuse.
M. Dumoutier a représenté dans son atlas trois
crânes de Tasmaniens, celui d’un homme , celui
d’une femme et celui d’un enfant. Un de ces crânes
a été trouvé sur les bords du lac Saint-Clair, l’autre
est celui d’un individu mort à l’hôpital colonial. Ici
il y a bien peu de différence dans les formes et dans
les proportions avec ce que nous avons déjà observé
chez les Australiens et les Papous. Le petit nombre
de sujets recueillis ne permettant pas d’isoler les
différences individuelles, des caractères de races si
voisines, c’est avec toute réserve que nous donnons
le moindre aperçu. Le crâne, vu de face, affecte une
forme moins pyramidale que chez les Papous de l’île
Toud ou que dans la tête d’Australien du port
Essington (pl. 35, fig. 1 ) , mais plus que chez les
Vitiens. Cependant le front est peut-être plus rejeté
en arrière que partout ailleurs, l’épaisseur du crâne,
mesurée de la portion la plus saillante du coronal à